Depuis près d’une décennie, le Canada connaît une crise de santé publique liée aux décès imputables aux drogues contaminées (surdoses) et aux méfaits qui en découlent. Cette crise a été catastrophique : près de 50 000 personnes ont perdu la vie depuis 20161. Chacune de ces personnes avait son histoire, ses rêves, sa famille, ses ami·e·s et d’autres êtres chers. La principale cause des décès liés aux drogues contaminées réside dans le fait que les drogues provenant de l’approvisionnement illicite et non réglementé sont devenues de plus en plus dangereuses ces dernières années.
Dans le présent article, nous examinerons les causes de l’évolution dangereuse de l’approvisionnement en drogues illicites. Nous expliquons également en quoi la puissance et la composition imprévisibles des drogues illicites les rendent si dangereuses, et nous verrons ce que cela implique pour les prestataires de services.
Qu’est-ce que l’approvisionnement en drogues illicites et non réglementées?
L’approvisionnement en drogues illicites est constitué des diverses sources ou marchés non réglementés de production, de distribution, d’achat et de vente de drogues. Les drogues issues de cet approvisionnement sont illicites car elles sont interdites. L’interdiction est le résultat de lois et de politiques qui proscrivent la production, le transport, la vente et la possession de certaines drogues. La loi fédérale intitulée Loi réglementant certaines drogues et autres substances est la principale loi qui déclare ces produits illicites au Canada. Dans le monde entier, les gouvernements dépensent des milliards de dollars par an pour faire respecter cette interdiction2, mais les marchés illicites continuent de prospérer3. Dans ces marchés, aucune règle ou réglementation ne permet de s’assurer que les produits sont sans danger pour les consommateur·trice·s. Cela peut sembler évident : un marché qui échappe à la loi ne peut être contraint de se plier à des règles. Depuis plus d’un siècle, les lois sur les drogues ont surtout visé à interdire la production et la consommation de drogues, au détriment des moyens de réduire ou de prévenir les méfaits associés aux drogues.
L’approvisionnement en drogues illicites permet de se procurer des drogues très diverses. Certaines de ces drogues sont des versions illégales de produits pharmaceutiques, comme le fentanyl, dont l’utilisation comme anesthésique a d’abord été autorisée aux États-Unis en 19724. Des règles strictes concernant la fabrication, le transport, l’entreposage et la distribution du fentanyl et d’autres agents pharmaceutiques permettent de garantir la sécurité des patient·e·s. Des règles analogues ne s’appliquent pas aux substances issues de l’approvisionnement illicite. Il est important de reconnaître l’incidence de l’interdiction sur l’apparition et la nature des dangers liés aux drogues illicites afin de comprendre et de combattre les méfaits liés à l’évolution récente de l’approvisionnement illicite.
Évolution de l’approvisionnement en drogues illicites
Vers 2013, le fentanyl et d’autres opioïdes synthétiques ont commencé à être produits et vendus sur le marché des drogues illicites en Amérique du Nord4. Au cours de la dernière décennie, le fentanyl a supplanté l’héroïne en tant que premier opioïde illicite dans la majeure partie du Canada et constitue désormais la principale cause de décès par surdose1,5,6. Le fentanyl est 20 à 40 fois plus puissant que l’héroïne7. Cette puissance extrême augmente le risque de surdose même si les quantités consommées sont faibles1,5. Plusieurs facteurs ont contribué à la propagation du fentanyl dans l’approvisionnement en drogues illicites, notamment4,8 :
- La maximisation des profits : Les producteurs actifs sur le marché illicite accordent la priorité au profit, et non à la sécurité. Il est plus rentable de produire et de transporter de plus petits volumes de drogues plus concentrées et plus puissantes comme le fentanyl9. Le passage de la fabrication de l’héroïne, à base de matières organiques, à celle du fentanyl, beaucoup plus puissant et fabriqué à partir de produits chimiques synthétiques, permet de réduire considérablement les coûts et d’augmenter les profits.
- La satisfaction de la demande : La baisse du nombre d’ordonnances d’opioïdes en Amérique du Nord a laissé un vide en ce qui concerne l’accessibilité de ces substances. Les marchés illicites ont comblé ce vide en s’orientant vers la production et la distribution de fentanyl.
- Le contrôle des produits chimiques précurseurs laisse à désirer au niveau international : Comme la réglementation des produits chimiques entrant dans la fabrication du fentanyl est moins stricte dans certains pays, ces substances ont pu être vendues et transportées en Amérique du Nord, souvent de manière illégale. Il est donc plus facile pour les fabricants de drogues illicites de produire du fentanyl sur le marché intérieur.
- Le rôle d’Internet : Internet facilite le partage des connaissances sur les méthodes plus récentes et plus simples de production de fentanyl. Il a également permis de généraliser le transport de petits colis. C’est ainsi que le fentanyl et ses précurseurs chimiques ont pu être acheminés vers l’Amérique du Nord et dans les pays voisins sans être repérés.
Des évènements plus récents, tels que la pandémie de COVID-19 et les fermetures de frontières consécutives, ont rendu l’approvisionnement en drogues illicites encore plus dangereux10,11. Depuis la pandémie de COVID-19, des opioïdes synthétiques encore plus puissants (p. ex. nitazènes, carfentanil) et des sédatifs (p. ex. benzodiazépines, xylazine, médétomidine) ont fait leur apparition ou font désormais partie intégrante du marché des drogues dans certaines régions6,12–14. Ces drogues sont le plus souvent ajoutées au fentanyl pour en augmenter la puissance ou en prolonger les effets, réduire les coûts ou accroître les bénéfices14,15.
L’approvisionnement en drogues illicites peut changer rapidement : il arrive que de nouvelles drogues restent longtemps dans la filière d’approvisionnement, mais aussi qu’elles en sortent aussi vite qu’elles y sont entrées. Il est important de noter que ces changements dans l’approvisionnement en drogues illicites en Amérique du Nord résultent tous de décisions concernant la production et la distribution. Ces décisions sont orientées par des facteurs politiques et économiques liés à l’interdiction des drogues. L’évolution récente de l’approvisionnement en drogues illicites n’est pas le fruit de décisions prises par les personnes qui vendent des drogues au détail ou par la demande venant des personnes qui les utilisent4,16,17.
Qu’est-ce qui rend l’approvisionnement en drogues illicites dangereux?
L’absence de règles encadrant la production et la distribution des drogues illicites et les changements récents dans l’approvisionnement clandestin ont exposé les personnes qui utilisent des drogues à un risque accru18. Les facteurs qui contribuent à la dangerosité de l’approvisionnement en drogues illicites au Canada sont les suivants :
- la puissance des drogues est inconnue et imprévisible;
- la composition des drogues est inconnue et imprévisible.
Puissance inconnue et imprévisible
La puissance des drogues illicites varie considérablement et fluctue de manière imprévisible, ce qui accroît considérablement le risque de surdose. Cette imprévisibilité transparaît dans les données issues de l’analyse des drogues et dans les résultats des études de recherche. Les données fournies par les services d’analyse des drogues, actifs dans différentes régions du pays, révèlent que la puissance du fentanyl clandestin peut augmenter ou diminuer dans des proportions considérables19,20. Il arrive que la puissance moyenne du fentanyl double ou quadruple d’un mois à l’autre, certains échantillons isolés étant cinq fois plus puissants que la moyenne du mois19,20.
Ces variations imprévisibles exposent les personnes concernées à un risque de surdose. L’organisme acquiert lentement une tolérance aux opioïdes et la perd rapidement21. Il est donc difficile pour l’organisme de s’adapter aux variations et aux pics de puissance des opioïdes présents dans l’approvisionnement illicite. Des scientifiques ont constaté qu’une concentration mensuelle plus élevée de fentanyl dans l’approvisionnement en drogues illicites était corrélée avec un taux accru de décès liés à ces drogues au cours d’un mois donné22.
Composition inconnue et imprévisible
La composition des drogues illicites est généralement imprévisible et inconnue, ce qui signifie qu’il est possible d’utiliser sans le vouloir des substances qu’on n’avait pas l’intention d’utiliser23. C’est le cas lorsque : 1) les drogues ne sont pas celles qu’on avait l’intention d’utiliser (p. ex. on croit utiliser de l’héroïne alors qu’il s’agit de fentanyl) ou 2) les drogues contiennent des substances qu’on n’avait pas l’intention d’utiliser (p. ex. lorsque des benzodiazépines sont ajoutées au fentanyl, ou lorsque des stimulants contiennent du fentanyl)23. Des études récentes ont ainsi permis de constater que de nombreuses personnes qui utilisent des drogues au Canada ignoraient qu’elles avaient utilisé des benzodiazépines23,24. Bien que la présence imprévue de fentanyl dans les stimulants soit assez rare25 et probablement imputable à des erreurs d’emballage ou de traitement26, elle constitue un danger pour les personnes qui utilisent des stimulants.
Les conséquences d’une exposition involontaire à une substance peuvent être relativement anodines (p. ex. lorsque la caféine est utilisée comme produit de remplissage) ou mortelles (p. ex. la présence de fentanyl dans les stimulants chez les personnes intolérantes aux opioïdes). En outre, une exposition involontaire peut susciter une tolérance à des substances (p. ex. les benzodiazépines) dont l’utilisation se fait à l’insu15,27. Il peut en résulter des effets préjudiciables (p. ex. un sevrage imprévu et possiblement mortel), des difficultés à amorcer et à poursuivre le traitement (p. ex. lorsque les symptômes de sevrage ne sont pas reconnus et pris en charge) et des complications liées aux protocoles d’intervention en cas de surdose (p. ex. les personnes qui restent inconscientes après avoir reçu de la naloxone)15,27.
Conséquences pour les prestataires de services
Les prestataires de services de tout le Canada ont su s’adapter remarquablement aux dangers que pose l’approvisionnement en drogues illicites. Toutefois, la puissance et la composition de plus en plus imprévisibles des drogues en question exigent une adaptation continuelle.
L’évolution de l’approvisionnement illicite conditionne les dangers auxquels sont exposées les personnes qui utilisent des drogues. Pour être en mesure d’atténuer ces risques, les prestataires de services doivent connaître la nature de l’approvisionnement en drogues afin de pouvoir soutenir les usager·ère·s de leurs services, contribuer à atténuer les méfaits et adapter les services et l’information fournis.
Soutenir les efforts des usager·ère·s des services
- Promouvoir des pratiques d’utilisation plus sécuritaires : Les prestataires de services peuvent présenter des stratégies de réduction des méfaits qui permettront aux personnes concernées de se protéger au mieux. Il peut s’agir :
- d’utiliser les drogues dans un site de consommation supervisée ou de prévention des surdoses, si possible;
- d’utiliser avec un·e ami·e de confiance et prendre la drogue à tour de rôle;
- de recourir à un service de supervision ou d’appeler un·e ami·e qui peut appeler de l’aide si nécessaire;
- d’utiliser une très petite quantité pour vérifier l’effet des drogues.
- Promouvoir le recours aux services d’analyse des drogues : Orienter les personnes vers des services d’analyse des drogues, dans la mesure du possible. Ces services peuvent déterminer la composition et la puissance des drogues, ce qui permet d’en réduire les méfaits éventuels28. Les services d’analyse des drogues surveillent également l’évolution de l’approvisionnement local et peuvent intervenir auprès des personnes qui vendent des drogues afin de réduire autant que possible les risques pour leurs client·e·s29.
- Se préparer à des symptômes de surdose atypiques : Se tenir prêt·e à réagir à des symptômes de surdose atypiques tels qu’une sédation prolongée15,27. Procéder en priorité à la respiration de sauvetage et à l’administration de naloxone pour rétablir la respiration. Au vu de l’évolution de l’approvisionnement en drogues, il peut être nécessaire d’actualiser les approches d’intervention en cas de surdose.
- Faciliter l’accès au traitement et à des solutions de rechange plus sécuritaires : Aider les personnes qui veulent obtenir un traitement (p. ex. un traitement par agoniste opioïde) et des substituts autorisés aux drogues illicites, de manière à réduire considérablement le risque de surdose30,31. Les prestataires de services peuvent également préconiser un allégement des obstacles à l’accès à ces services.
Principaux éléments à prendre en compte
- Connaissance de l’approvisionnement en drogues au niveau régional : Le risque de surdose peut varier d’une région à l’autre en raison de la diversité des approvisionnements locaux en drogues. Cette évolution n’est pas imputable à un simple « mauvais lot » de drogues, mais découle du caractère non réglementé de l’approvisionnement en drogues, dont la puissance et la composition peuvent varier d’une dose à l’autre, d’un lot à l’autre, au fil du temps et d’une localité à l’autre. Pour suivre l’évolution de l’approvisionnement régional en drogues, il faut parler aux personnes qui les utilisent de ce qu’elles vivent et consulter les rapports des services d’analyse des drogues.
- Risques de sevrage : Prenez connaissance des substances présentes dans les drogues illicites de votre région et des symptômes de sevrage qui y sont associés. On peut acquérir sans le savoir une tolérance à des substances ajoutées aux drogues illicites, telles que les benzodiazépines. Un sevrage imprévu peut être particulièrement grave pour les personnes qui changent de milieu (p. ex. celles qui s’installent dans une nouvelle localité, qui sont hospitalisées ou incarcérées) et pour les personnes qui diminuent ou cessent leur utilisation de drogues (p. ex. pour entamer un traitement). Une prise en charge médicale des symptômes de sevrage graves ou menaçant le pronostic vital peut s’avérer nécessaire.
- Déterminants sociaux et structurels de la santé : Des facteurs tels que le sans-abrisme ou la précarité du logement, la pauvreté, le racisme et les effets persistants du colonialisme accroissent le risque de surdose parmi certaines personnes et communautés32. Reconnaître le rôle que ces facteurs jouent dans la vie des individus et les aider à accéder aux services de soutien est un moyen de réduire le risque de surdose et d’améliorer leur bien-être général.
- Rôle de la réglementation des drogues : À en croire plusieurs groupes d’expert·e·s, la réglementation des drogues actuellement illicites offrirait les moyens d’en contrôler la puissance et la composition, de manière à réduire les méfaits qu’elles peuvent entraîner33-35. La réglementation est au cœur des stratégies de santé publique concernant toutes les substances psychoactives licites, notamment l’alcool, le cannabis, le tabac et les médicaments36. Elle est la norme dans de nombreux autres domaines, notamment la salubrité alimentaire (p. ex. imposition de dates de péremption) et la sécurité routière (p. ex. permis de conduire et limites de vitesse)34.
Ressources additionnelles
- Une étude contextuelle sur les services d’analyse de drogues offerts au Canada : rapport final – Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances
- Benzodiazépines et xylazine : effets et méfaits des sédatifs présents dans l’approvisionnement en drogues non réglementé – CATIE
- La méthamphétamine : survol des tendances au Canada, son rôle dans la crise des intoxications dues aux drogues et son incidence sur d’autres problèmes de santé – CATIE
- Répondre à une surdose d’opioïdes dans un contexte de drogues contaminées – CATIE
Références
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Révision externe des textes en anglais effectuée par : Amber Fritz, Samantha King et Doris Payer
La production de cet article a été rendue possible grâce à un financement sous forme de contribution du Programme de Santé Canada sur l’usage et les dépendances aux substances (PUDS). Les opinions qui y sont exprimées ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Santé Canada.
À propos de l'auteur
Magnus Nowell est le spécialiste en connaissances sur la réduction des méfaits chez CATIE. Il a travaillé par le passé dans le domaine de la recherche sur la réduction des méfaits, le logement et l’organisation communautaire. Il détient une maîtrise en promotion de la santé.