Les programmes d’analyse de substances fournissent aux gens davantage d’informations sur la composition des drogues qu’ils consomment. Ces programmes peuvent également être utilisés pour surveiller le marché non réglementé, et orienter des politiques et des programmes à plus grande échelle. Diverses technologies sont utilisées pour analyser les substances (p. ex., bandelettes réactives, spectromètres de masse), et les services peuvent être fournis dans différents cadres (p. ex., sites de consommation supervisée, festivals de musique, unités mobiles).
Nous nous sommes entretenues avec les porte-parole de trois programmes d’analyse de substances de Colombie-Britannique et du Québec pour en savoir plus sur les services offerts et leur façon de procéder, ainsi que les avantages et les possibilités découlant de l’analyse de substances.
- Amelia Martzke, coordonnatrice du programme d’analyse de substances, ANKORS, Nelson, Colombie-Britannique
- Carlin Patterson, infirmière clinicienne en chef, site de prévention des surdoses du St. Paul’s Hospital, Colombie-Britannique
- Alexane Langevin, coordination du Service d’analyse de substances, Magali Boudon, direction, Kathryn Balind, recherche et développement, Groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP), Québec
Amelia Martzke, coordonnatrice du programme d’analyse de substances, ANKORS, Nelson, Colombie-Britannique
Expliquez-nous brièvement comment fonctionne l’analyse de substances dans votre programme ou organisme.
Chez ANKORS, nous offrons l’analyse de substances dans différents cadres. Nous la proposons en permanence à notre point de service principal de Nelson (C.-B.), du lundi au jeudi, de 9 h 30 à 16 h 30. Les personnes qui utilisent ces services peuvent se présenter à tout moment pendant ces heures pour déposer un échantillon à faire analyser. Si notre technicienne est sur place, le test peut être effectué immédiatement en présence de l’usager·ère de nos services. Les résultats lui sont généralement donnés en 5 à 15 minutes, selon la complexité de l’échantillon (s’il y a de nombreux échantillons, l’analyse durera plus longtemps). La personne est sur place pendant l’analyse et peut poser des questions, discuter des limites du test, et recevoir des fournitures de réduction des méfaits et des suggestions à cet égard.
Toutes les deux semaines ou tous les mois, nous offrons également des services d’analyse de substances dans d’autres communautés. Ces services fonctionnent de la même manière que ceux offerts à notre point de service de Nelson, mais sont proposés moins souvent, car notre technicienne doit se rendre dans les autres communautés (Trail, Grand Forks et Castlegar). Lorsque l’analyse de substances est effectuée dans une autre communauté, les tests sur demande ne sont pas offerts à notre bureau de Nelson. Cependant, les usager·ère·s de nos services peuvent déposer un échantillon à tout moment. Si la technicienne est absente, l’échantillon sera testé dès son retour, et les résultats seront communiqués à l’usager·ère de la manière qui lui convient le mieux (par texto, téléphone, courriel, etc.).
L’analyse de substances à notre point de service de Nelson et dans les communautés environnantes est effectuée par la coordonnatrice du programme d’analyse de substances d’ANKORS, qui a reçu une formation à cette fin, en ligne et par observation d’un autre technicien.
Nous proposons également l’analyse de substances lors de festivals locaux, notamment le Shambhala Music Festival. Les tests, qui sont effectués sur les lieux, mobilisent une importante équipe de technicien·ne·s, de bénévoles et de superviseur·se·s. Les résultats sont communiqués aux utilisateur·trice·s sur demande, dès leur obtention.
Tous nos services d’analyse de substances font appel à une combinaison de spectroscopie infrarouge transformée de Fourier (FTIR) et de bandelettes réactives d’immunoessai. Cette combinaison offre un équilibre parfait : la méthode est rapide, conviviale et portative, les gens peuvent apprendre à l’utiliser assez facilement, et elle fournit des résultats précis, exacts et fiables.
En outre, ANKORS est en lien avec un laboratoire de tests de confirmation à Vancouver, ce qui permet la réalisation de tests supplémentaires sur des échantillons ambigus, déroutants ou particulièrement préoccupants. Après avoir subi un test préliminaire chez ANKORS, les échantillons peuvent être envoyés au laboratoire pour y être soumis à des tests de confirmation. Les résultats plus détaillés sont fournis à l’usager·ère de nos services dans un délai d’une à trois semaines environ.
Comment les résultats de l’analyse de substances sont-ils utilisés dans votre programme ou organisme et dans la communauté élargie?
Les résultats de notre programme d’analyse de substances ont une double fonction : 1) informer les usager·ère·s des services et les aider à prendre des décisions sur la manière la plus sécuritaire de consommer leurs drogues et 2) nous aider à comprendre l’évolution en matière d’offre de drogues et à cerner les tendances ou les échantillons qui suscitent des inquiétudes et justifient une alerte ou un signalement plus étendu à la communauté, à la région ou à la province.
Sur le plan individuel, les services d’analyse de substances nous permettent de nous rapprocher des gens qui utilisent nos services. Ils sont un point d’entrée par lequel nous pouvons aiguiller ces personnes vers d’autres services ou organismes d’aide dont elles peuvent avoir besoin (p. ex., organismes de soutien ou de représentation par les pairs, aide des travailleurs sociaux ou travailleuses sociales, logement, fournitures de réduction des méfaits, approvisionnement sécuritaire). L’analyse de substances au point de service nous permet d’avoir une conversation avec la personne sur ses habitudes de consommation de substances et de lui donner des conseils visant une consommation de drogues plus sécuritaire, adaptée aux résultats des tests de ses drogues. L’analyse de substances donne à nos usager·ère·s des informations leur permettant de prendre des décisions appropriées pour une consommation plus sécuritaire.
Sur les plans communautaire, régional ou provincial, les résultats de l’analyse de substances nous permettent de repérer des tendances et des substances dignes d’intérêt qui nous donnent une idée de l’évolution en matière d’offre de drogues dans la communauté, la région, la province ou au-delà. L’analyse de substances nous permet d’accroître les connaissances générales sur les tendances de l’offre de drogues au niveau local, régional, provincial et national, et d’en tirer des notions. Au besoin, nous partageons les résultats notables avec notre communauté et la région dans un rapport hebdomadaire. Pour les résultats particulièrement inquiétants, nous coordonnons avec Interior Health l’envoi d’alertes régionales généralisées. Ces alertes peuvent aider les personnes qui consomment des drogues et la communauté à se tenir au courant des changements dans l’approvisionnement en drogues toxiques et à y réagir, et les soutenir pour qu’elles consomment des drogues de manière plus sécuritaire.
En outre, tous les résultats de nos analyses de substances sont consignés dans une base de données analysée et surveillée par le British Columbia Centre on Substance Use (BCCSU). Ces données sont utilisées pour comprendre les tendances liées à l’offre de drogues et intégrées dans des rapports. Les données probantes consignées peuvent aussi soutenir les changements de politiques et de pratiques relatives à l’approvisionnement en drogues illicites et pour améliorer les services d’analyse de substances dans toute la province.
Quels avantages et possibilités les services d’analyse de substances offrent-ils? Quel est le principal obstacle auquel vous avez été confrontés en fournissant des services d’analyse de substances?
L’analyse de substances offre plusieurs avantages et possibilités sur les plans individuel, communautaire régional et provincial. Sur le plan individuel, elle permet aux personnes qui consomment des drogues de prendre de meilleures décisions concernant leur consommation et d’adopter des pratiques visant à réduire les méfaits associés à celle-ci. L’analyse de substances offre également une occasion d’engager la conversation en toute sécurité avec les personnes qui consomment des drogues, ainsi qu’une voie d’accès à d’autres services sociaux ou de soutien dont elles peuvent avoir besoin.
Sur le plan communautaire, l’analyse de substances contribue à réduire la stigmatisation associée à la consommation de drogues. Elle facilite la conversation sur la consommation de drogues et augmente le nombre de messages positifs et solidaires sur la façon de consommer en toute sécurité et la réduction des méfaits. Les alertes aux drogues permettent d’avertir la communauté lorsque des substances particulièrement nocives sont en circulation, pour que les personnes puissent modifier leurs habitudes et leurs comportements et consommer de manière plus sécuritaire lorsque le risque est accru.
La capacité à offrir des résultats détaillés et précis aux usager·ère·s de nos services est l’un des principaux obstacles auquel nous faisons face dans le cadre de l’analyse de substances. En raison des limites des technologies que nous employons pour l’analyse (spectrométrie FTIR et bandelettes réactives d’immunoessai), et de la complexité et de la toxicité croissantes de l’offre de drogues illicites, il devient de plus en plus difficile de fournir des résultats comportant des détails significatifs pour nos usager·ère·s. C’est particulièrement le cas pour les échantillons de « down » (drogues soupçonnées être du fentanyl ou des analogues du fentanyl), mais c’est beaucoup moins préoccupant pour le crystal meth, la cocaïne, le MDMA (l’ecstasy), la kétamine et les drogues psychédéliques. Le « down » étant de plus en plus frelaté par des benzodiazépines et du carfentanil, les résultats que nous fournissons sur place sont de moins en moins pertinents pour les usager·ère·s de nos services. Nous sommes généralement incapables de déterminer la présence de carfentanil et le type de benzodiazépine présent dans les échantillons de « down ». Notre capacité à quantifier le fentanyl et les benzodiazépines dans un échantillon est également limitée. Cela signifie que lors de l’analyse des échantillons de « down », nous pouvons seulement informer les utilisateur·trice·s de la présence de fentanyl, de benzodiazépines et d’éventuels agents de coupe*, et non des quantités contenues dans les échantillons. Heureusement, l’accès à des laboratoires d’analyse de confirmation à Vancouver nous permet de fournir des résultats plus détaillés à ces usager·ère·s, bien que ces résultats soient obtenus moins rapidement. En effet, il faut généralement compter une à deux semaines avant qu’ils ne soient communiqués.
Carlin Patterson, infirmière clinicienne en chef, site de prévention des surdoses du St. Paul’s Hospital, Colombie-Britannique
Expliquez-nous brièvement comment fonctionne l’analyse de substances dans votre programme ou organisme.
Lorsqu’un·e usager·ère arrive au site de prévention des surdoses du St. Paul’s Hospital, on lui propose des bandelettes réactives aux benzodiazépines et au fentanyl. Le test est effectué sur place par un·e infirmier·ère auxiliaire autorisé·e. Le test est habituellement effectué à l’aide du « wash » (c.-à-d., quand de l’eau est ajoutée à ce qu’il reste de la drogue dans le sécuricup et le filtre après qu’une personne s’est injecté cette drogue), ou du restant du mélange après que le ou la personne a préparé ses substances. Les résultats sont disponibles presque sur-le-champ.
Comment les résultats de l’analyse de substances sont-ils utilisés dans votre programme ou organisme et dans la communauté élargie?
Les résultats de l’analyse de substances sont communiqués sur place à la clientèle, qui peut utiliser ces informations pour prendre une décision plus éclairée concernant sa consommation de ces substances. Certaines personnes choisissent de consommer moins de drogues ou de les consommer plus lentement.
Les résultats permettent également d’alerter le personnel quant aux complications possibles lors des interventions dans les cas de surdose potentielle. Il peut être particulièrement utile de savoir si les substances utilisées contenaient des benzodiazépines, car ces dernières ne répondent pas à la naloxone.
Les résultats sont consignés sur un formulaire de données standardisé, qui est transmis à la base de données centrale de Vancouver Coastal Health (VCH). Ils sont recueillis auprès de divers sites de prévention des surdoses et de sites de consommation supervisée dans la zone desservie par le VCH. Ces informations peuvent être utilisées pour suivre les tendances régionales de l’offre actuelle de drogues.
Quels avantages et possibilités les services d’analyse de substances offrent-ils? Quel est le principal obstacle auquel vous avez été confrontés en fournissant des services d’analyse de substances?
L’analyse de substances donne à la clientèle les moyens de prendre une décision éclairée sur sa consommation de drogues et lui procure un certain contrôle. Les informations fournies par l’analyse peuvent protéger la clientèle en lui fournissant des données pouvant l’inciter à consommer en quantité moindre ou plus lentement. L’analyse peut également inciter les client·e·s à ne pas consommer seul·e·s s’ils ou elles présentent un risque accru de surdose.
L’information que les tests sont en mesure de fournir constitue leur principale limite. Les bandelettes réactives aux benzodiazépines et au fentanyl ne fournissent qu’un résultat « positif » ou « non positif », mais ne donnent aucun renseignement sur la quantité ou la concentration de fentanyl ou de benzodiazépines dans l’échantillon. De plus, on ne peut pas affirmer qu’un résultat est réellement négatif, car les tests ne détectent pas tous les analogues des drogues.
Alexane Langevin, coordination du Service d’analyse de substances, Magali Boudon, direction, Kathryn Balind, recherche et développement, Groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP), Québec
Expliquez-nous brièvement comment fonctionne l’analyse de substances dans votre programme ou organisme.
Le service d’analyse mobile du GRIP opère deux fois par semaine, les mercredis et jeudis soir sur des périodes d’environ 3 à 6 heures depuis quelques mois. Le service opérait d’abord dans un parc du quartier du Plateau Mont-Royal à Montréal pour ses trois premiers mois d’ouverture. Le GRIP a choisi ce parc, qui permet de rejoindre les personnes qui s’y rassemblent pendant la pandémie du fait des contraintes sanitaires. Le service va également être dispensé auprès de ressources communautaires partenaires telles que des refuges hivernaux, des services d’injection supervisée, des centres de jour ou encore des lieux festifs. Ces partenariats se mettent en place durant l’hiver 2022. Les personnes qui utilisent notre service d’analyse de substances sont pour le moment principalement des personnes qui ont déjà été desservies par les autres services du GRIP et qui font partie de sa communauté. Sinon, elles en ont entendu parler par des ami·e·s, des organismes communautaires ou les médias sociaux.
Le processus d’analyse prend environ 15 à 20 minutes et requiert plus de temps si l’usager·ère a plus d’un échantillon à analyser. Lorsque la personne vient dans notre service, nous lui expliquons toutes les méthodes d’analyse et cette dernière choisit celle que nous allons utiliser. Les trois méthodes disponibles au GRIP sont la colorimétrie, deux types de bandelettes pour la détection de fentanyl et de benzodiazépines et le FT-IR. Certaines méthodes entraînent la perte de l’échantillon, comme la colorimétrie. En utilisant les bandelettes réactives, l’usager·ère peut reprendre son échantillon, mais il sera dilué dans l’eau. Avec le FT-IR, la personne peut récupérer son échantillon entièrement, sauf qu’il aura dû être broyé et mélangé pour l’analyse.
Comment les résultats de l’analyse de substances sont-ils utilisés dans votre programme ou organisme et dans la communauté élargie?
Les résultats d’analyse appartiennent avant tout à la personne. L’objectif est de lui offrir toute la connaissance possible sur ce qu’elle a consommé ou va consommer afin qu’elle puisse, de façon éclairée, prendre des décisions concernant l’utilisation de sa substance. Ceci dit, le GRIP publie régulièrement sur les réseaux sociaux les résultats de manière anonyme. Nous publions et diffusons également des informations pertinentes et les plus actuelles possible pour les substances particulièrement dangereuses auprès de notre communauté. Nous sommes en processus d’élaborer une plateforme qui regroupe les résultats de différents organismes québécois qui offrent de l’analyse dans leur service afin d’essayer de diffuser un portrait provincial. Nous sommes soucieux des résultats que nous diffusons puisque nous tentons d’offrir de l’information générale, mais nuancée, dans le sens où nous souhaitons éviter que des usager·ère·s arrivent à des conclusions biaisées ou aient un faux sentiment de sécurité.
Quels avantages et possibilités les services d’analyse de substances offrent-ils? Quel est le principal obstacle auquel vous avez été confrontés en fournissant des services d’analyse de substances?
Pour les organismes et la communauté élargie des consommateur·trice·s, notre présence avec notre mobile permet à des organismes qui ne sont pas en mesure d’ouvrir un service d’analyse de pouvoir l’offrir à leur communauté sans pour autant l’héberger et l’opérer. Ces demandes de partenariat sont nombreuses, car il n’est pas simple de mettre en place et de financer un tel service. Ceci dit, nous offrons également de la formation aux organismes prêts à se lancer afin de leur permettre d’accélérer la mise en place et d’avoir une ressource pour répondre à leurs questions. Au niveau des personnes utilisant le service, la possibilité d’analyser la drogue acquise sur un marché non réglementé permet d’y voir un peu plus clair sur ce que celles-ci avaient prévu de consommer. L’analyse de substances permet une réflexion et des actions préventives à la consommation par la personne elle-même, cela lui donne un pouvoir d’agir, plutôt que de vivre des méfaits en réaction comme tout système non réglementé l’impose. Ce service offre également un moment de réflexion sur les stratégies de réduction des risques liés à la consommation de drogue. De même, la possibilité de voir les résultats de ce que d’autres personnes ont analysé peut aider à se préparer à d’éventuels résultats s’ils ne peuvent pas utiliser le service eux-mêmes.
Un des principaux défis est l’adhésion de la communauté à cette pratique innovante; il faut que la pratique se fasse connaître pour mener à la réussite d’un développement d’un sentiment de confiance envers le service. Un autre défi est de réussir à faire comprendre toutes les limites et nuances des technologies d’analyse de substances. Des interventions en réduction des méfaits sont habituellement offertes pour accompagner les résultats afin d’informer les personnes des limites existantes des méthodes dans le but de prévenir un possible faux sentiment de sécurité menant à la prise d’une décision suite à la lecture des résultats seulement.
Quand bien même les technologies d’analyse que nous utilisons ont des limites (ex. : bandelettes de fentanyl qui ne peuvent pas détecter tous les analogues de fentanyl ou si l’échantillon est mal mélangé), elles sont primordiales dans les services d’intervention en réduction des méfaits, tout simplement parce que c’est mieux que rien. Qui plus est, si nous avions accès à des technologies plus précises (comme celles utilisées dans des laboratoires) nous pourrions diminuer les limites de l’analyse.
Plusieurs programmes d’analyse sont en train de se mettre en place pour des communautés marginalisées (ex. : services pour des personnes en situation d’itinérance), mais l’un des défis du GRIP est de pouvoir créer dans son local, un service d’analyse sur place dédié à une population usagère des milieux festifs qui consomme de façon récréative. Cette population a tout autant besoin de service préventif, mais obtient peu de reconnaissance de ses besoins du fait d’une marginalité moins « visible » ou d’un statut social plus privilégié, alors que la prise de risque est équivalente.
Le GRIP aspire à offrir ses services d’analyse dans les différentes régions du Québec où il déploie déjà son programme d’intervention en milieu festif. Cependant, l’autorisation légale actuelle limite les activités du service au grand Montréal. Un des prochains défis du GRIP est de se voir accorder par Santé Canada une première exemption permettant ce type de service à l’échelle provinciale.
* Les agents de coupe (« cuts » et « buffs ») sont généralement des substances moins coûteuses ou des produits de remplissage qui sont ajoutés à une substance pour en augmenter la quantité sans en modifier sensiblement les effets. Ils peuvent être dotés ou non de propriétés psychoactives (p. ex., caféine ou sucres).