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Le nombre de décès par intoxication aux drogues (surdose) chez les personnes qui utilisent des drogues au Canada est en hausse. En 2019, 3 721 décès liés à une surdose d’opioïdes ont été recensés au Canada, contre 8 480 en 20231. Les sites de consommation supervisée, les sites de prévention des surdoses, le traitement par agonistes opioïdes (TAO), la distribution de naloxone et l’approvisionnement plus sécuritaire sont autant d’interventions qui permettent d’atténuer le risque de surdose et d’autres méfaits associés à l’usage de drogues. Comprendre les déterminants individuels, sociaux et structurels associés à la surdose nous aidera à cerner les facteurs qui font augmenter ou diminuer le risque de surdose, et à définir des stratégies supplémentaires de prévention des surdoses. L’objet de cet article est de présenter sommairement les résultats d’une revue systématique concernant les facteurs individuels, sociaux et structurels ayant une incidence sur les probabilités de survenue d’une surdose chez les personnes qui font usage de drogues2.

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Quels types d’études de recherche ont été inclus dans cette revue systématique?

La revue systématique a porté sur 26 articles publiés entre 2004 et 2023. Un article a été retenu s’il portait sur :

  • des personnes qui utilisent des drogues;
  • les facteurs psychosociaux, notamment les déterminants individuels, sociaux et structurels qui influent sur le vécu et le comportement d’une personne, et sur leur corrélation avec les surdoses mortelles ou non mortelles consécutives à l’utilisation de drogues obtenues sur le marché non réglementé ou de drogues réglementées obtenues de manière illicite.

Caractéristiques des études retenues : 

  • Vingt et une études ont été menées en Amérique du Nord, trois en Asie, une en Europe et une en Australie.
  • Dans le cadre de deux études, on a recensé les surdoses à l’aide de dossiers médicaux. Dans le cadre de 24 études, on a recensé les surdoses sur la base des déclarations des participant·e·s concernant un épisode de surdose non mortelle. Les critères d’inclusion des surdoses antérieures variaient d’une étude à l’autre, allant des six derniers mois à n’importe quel moment dans le passé.
  • Dans le cadre de 24 études, on a recueilli des résultats quantitatifs et utilisé des rapports de cotes, des rapports de taux d’incidence, des rapports de risques relatifs ou des rapports de risques instantanés pour déterminer si les facteurs observés avaient une incidence sur la probabilité de survenue d’une surdose. Dans le cadre de deux études, on a recueilli des résultats qualitatifs.

Caractéristiques des participant·e·s aux études :

  • En tout, 150 625 personnes ont participé aux 26 études, parmi lesquelles entre 3 383 et 4 072, soit environ 3 % du nombre total, avaient déjà été victimes d’une surdose. Les auteur·trice·s ont estimé un intervalle du nombre de participant·e·s qui avaient déjà fait une surdose, car ce nombre n’était pas clairement indiqué dans l’une des études.
  • L’âge des participant·e·s était compris entre 21 et 56 ans.
  • La majorité des participant·e·s de la plupart des études étaient des hommes. Cependant, six études ont porté principalement sur des participantes ou des personnes appartenant à des minorités de genre.
  • L’usage de multiples substances a été signalé dans le cadre de 23 études, ce qui comprend des substances licites comme l’alcool et des produits pharmaceutiques obtenus illégalement. Dans les trois études restantes, les types de substances utilisés n’ont pas été précisés.

Quels facteurs ont une incidence sur les probabilités de survenue d’une surdose?

La revue a permis de répertorier 103 facteurs associés à la surdose et de regrouper ces facteurs en 10 thèmes :

  • le revenu;
  • l’itinérance et la précarité du logement;
  • l’incarcération;
  • les expériences traumatisantes;
  • la perception du risque de surdose et les antécédents;
  • le vécu ou l’expérience en matière de soins de santé;
  • l’autoperception de l’usage de drogues et du savoir-faire en matière d’injection;
  • le milieu dans lequel s’effectue l’injection;
  • les conditions relatives à l’environnement physique;
  • les caractéristiques du réseau social.

Le revenu

Huit études ont porté sur le lien entre le revenu et les surdoses, et notamment sur l’incidence du chômage ou de la source de revenus sur les surdoses. Le chômage était associé à une probabilité plus élevée de survenue d’une surdose. Le fait de bénéficier de prestations d’aide sociale, de se livrer au travail du sexe, de vendre de la drogue et de s’identifier comme appartenant à un groupe de statut socio-économique inférieur était également corrélé avec un risque accru de surdose. 

L’itinérance et la précarité du logement

Huit études ont porté sur le lien entre la situation de logement et les surdoses. L’itinérance ou la précarité du logement étaient associées à une probabilité accrue de survenue d’une surdose. La catégorie de l’itinérance et de la précarité du logement comprenait l’itinérance récente ou en cours ainsi que les antécédents d’itinérance ou de résidence dans un foyer d’accueil. La précarité du logement avant l’incarcération était également associée à un risque accru de surdoses après la sortie de prison. 

L’incarcération

Huit études ont porté sur le lien entre l’incarcération et les surdoses. Une incarcération antérieure et une libération récente ont été associées à une probabilité accrue de survenue d’une surdose. On a également constaté que le risque de surdose était plus élevé chez les personnes ayant déjà été détenues et ayant subi des violences de la part d’une personne autre que leur partenaire intime.

Les expériences traumatisantes

Neuf études ont porté sur le lien entre les expériences traumatisantes et les surdoses. Il s’est avéré que les traumatismes physiques font augmenter la probabilité de survenue d’une surdose et qu’ils constituent l’expérience traumatique la plus fréquente relevée dans le cadre de la revue. Le traumatisme physique comprend la violence physique et sexuelle, y compris la violence entre partenaires intimes, les populations touchées étant notamment les femmes et les travailleur·euse·s du sexe.

Il a également été établi que d’autres expériences traumatisantes faisaient augmenter la probabilité de survenue d’une surdose. Les traumatismes émotionnels, y compris les épisodes de douleur psychologique et de maltraitance émotionnelle, font augmenter le risque de surdose. Les évènements difficiles survenus pendant l’enfance, tels que la séparation d’avec la famille ou le retrait de la garde parentale, étaient associés à un risque accru de surdoses. Il en allait de même chez les personnes qui s’occupaient d’un·e enfant qui leur a été retiré·e ou dont elles ont perdu la garde. L’insécurité alimentaire était également un facteur d’augmentation du risque de surdose.

La perception du risque de surdose et les antécédents

Six études ont porté sur le lien entre les surdoses, la perception du risque de surdose des individus et les antécédents en la matière. Le fait d’avoir été témoin d’une surdose, notamment celle d’un·e ami·e ou d’un·e proche, était associé à une probabilité accrue de survenue d’une surdose. Le fait d’avoir déjà subi soi-même une surdose faisait augmenter le risque de surdose ultérieure. Le fait d’être novice en matière d’usage de drogues était également associé à un risque accru de surdose. Une étude a permis de constater que la perception de la gravité des surdoses passées était associée à une diminution de l’incidence des surdoses, tandis qu’une perception plus marquée de la vulnérabilité aux surdoses était associée à une augmentation de l’incidence des surdoses.

Le vécu ou l’expérience en matière de soins de santé

Huit études ont porté sur le lien entre les surdoses et le vécu en matière de soins de santé, certaines études portant principalement sur le traitement médical des dépendances tel que le traitement par agoniste opioïde (TAO). Les antécédents en matière de traitement des dépendances étaient associés à une probabilité accrue de survenue d’une surdose. Le fait de se voir refuser un traitement des dépendances et d’avoir des besoins non comblés en matière de soins de santé était également associé à un risque accru de surdose.

Dans leur analyse des résultats, les auteur·trice·s ont examiné les raisons possibles de cette augmentation du risque chez les personnes qui bénéficient d’un traitement médical de la dépendance. Parmi ces raisons, citons la gravité des troubles de l’usage de substances des participant·e·s et l’éventualité d’un dosage sous-optimal dans le cadre du TAO, les fluctuations de la tolérance aux médicaments pendant le TAO et les questions de continuité de la prise en charge. 

L’autoperception de l’usage de drogues et du savoir-faire en matière d’injection

Trois études ont porté sur le lien entre les surdoses et l’autoperception de l’usage de drogues. Une étude quantitative a permis de constater que les risques de surdose étaient plus élevés chez les participant·e·s qui estimaient avoir un « problème de drogues ». Les deux autres études ont consisté à recueillir des données qualitatives. Les participant·e·s qui ont déclaré ne pas être bien informé·e·s en matière d’usage de drogues, ne pas pouvoir maîtriser la qualité des drogues utilisées et ne pas en connaître les effets présentaient un risque accru de surdose. Les participant·e·s à l’une de ces études ayant déclaré bien connaître et maîtriser leur usage de drogues étaient plus exposé·e·s au risque de surdose.

Deux autres études ont porté sur le lien entre les surdoses et l’autoperception du savoir-faire en matière d’injection. Le fait d’avoir besoin de se faire aider au moment de l’injection était associé à un risque accru de surdose.

Le milieu dans lequel s’effectue l’injection

Quatre études ont porté sur le lien entre les surdoses et le milieu dans lequel s’effectuent les injections. La pratique de l’injection dans des lieux publics dans les six derniers mois était associée à un risque accru de surdose. La pratique de l’injection en solitaire au cours des six derniers mois était corrélée avec un risque accru de surdose d’après une étude, mais à un risque moindre d’après une autre. La crainte d’une intervention policière pendant l’injection et le sentiment de devoir se dépêcher quand on s’injecte une drogue dans un lieu public étaient également associés à un risque accru de surdose.

Les conditions relatives à l’environnement physique

Six études ont porté sur le lien entre les surdoses et les conditions relatives à l’environnement physique. Les constatations sont contradictoires en ce qui concerne l’effet de la proximité de services de réduction des méfaits, tels que la distribution de matériel d’injection à moindres risques, sur le risque de surdose. Il ressort d’une étude que les participant·e·s qui s’approvisionnaient principalement en matériel d’injection auprès d’un site de réduction des méfaits présentaient un risque inférieur de surdose. En revanche, dans le cadre de deux études, les participant·e·s qui ont eu accès à du matériel d’injection à moindres risques auprès d’un service de réduction des méfaits ou qui vivaient dans des secteurs où la présence de services de réduction des méfaits était importante étaient plus susceptibles d’être victimes d’une surdose. 

Habiter dans un secteur touché par la criminalisation, la marginalisation et l’usage de drogues est un autre facteur relatif à l’environnement physique associé au risque accru de surdose. Les obstacles de nature policière à l’accès aux services de réduction des méfaits ont également contribué à accroître le risque de surdose.

Les caractéristiques du réseau social

Six études ont porté sur le lien entre le réseau et les sources de soutien social des individus, d’une part, et les surdoses, de l’autre. Une étude a permis de constater qu’un nombre accru de sources de soutien social était associé à des risques moindres de surdose chez les femmes. La densité croissante des réseaux sociaux parmi les personnes qui s’injectent des drogues et un nombre plus élevé de personnes qui s’injectent des drogues dans les réseaux des participant·e·s étaient associés à un risque accru de surdose. D’autres caractéristiques des réseaux sociaux faisaient augmenter la probabilité de survenue d’une surdose, notamment les conflits au sein des réseaux, les relations amicales ou intimes avec une personne qui fait usage de drogues, ou le fait de fournir des drogues à un partenaire intime de sexe masculin.

Dans leur analyse des résultats, les auteur·trice·s se sont penché·e·s sur l’incidence que peut avoir la composition du réseau social sur la probabilité de survenue d’une surdose, dans un sens ou dans l’autre. Les auteur·trice·s ont observé que les réseaux où interviennent des conflits, la pratique continuelle de l’injection et l’exposition à des épisodes de surdose concernant des pairs peuvent avoir des effets néfastes pour les participant·e·s et que dans d’autres contextes, le soutien par les pairs peut être profitable pour les personnes qui font usage de drogues. 

Quelles sont les leçons à tirer de la revue systématique pour les prestataires de services?

La revue systématique a permis de recenser les facteurs qui font augmenter ou diminuer la probabilité de survenue d’une surdose chez les personnes qui utilisent des drogues. Elle a porté principalement sur les facteurs psychosociaux, notamment les éléments individuels, sociaux et structurels qui déterminent le vécu et le comportement des personnes. Il est important de se donner les moyens de prendre en charge ces facteurs afin de complémenter les mesures telles que les sites de consommation supervisée, les sites de prévention des surdoses, les TAO, la distribution de naloxone et l’approvisionnement plus sécuritaire, qui visent à réduire le risque de surdose et d’autres méfaits liés à l’usage de drogues.

Les principaux éléments à retenir de cette revue pour les prestataires de services sont les suivants :

  • Les facteurs qui contribuent à un environnement instable ou dangereux pour les personnes qui utilisent des drogues font augmenter le risque de surdose. La précarité du logement, de faibles revenus, le travail du sexe et les expériences traumatisantes telles que la violence physique ou sexuelle font systématiquement augmenter la probabilité d’une surdose chez les participant·e·s. La réduction du risque de surdose passe nécessairement par la résolution de ces problèmes, que ce soit directement ou par le biais de l’orientation vers des services spécialisés.
  • S’il a été observé qu’un meilleur soutien social permettait de réduire la probabilité de survenue d’une surdose dans certaines circonstances, il s’est avéré que certaines caractéristiques des réseaux sociaux, telles que les conflits au sein des réseaux ou les relations amicales ou intimes avec une personne qui utilise des drogues, faisaient augmenter le risque de surdose. Ce lien pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment le fait que les réseaux sociaux peuvent à la fois favoriser le bien-être mental et physique d’une personne et induire un stress sur le même plan. Les programmes qui apportent un soutien social constructif aux personnes qui utilisent des drogues, notamment celui de leurs pairs, peuvent contribuer à accroître la sécurité et la stabilité de leur environnement et à réduire les risques de surdose.
  • Le fait d’avoir été témoin d’une surdose, notamment celle d’un·e ami·e ou d’un·e proche, et d’avoir déjà été victime d’une surdose accroît la probabilité de survenue d’une surdose. Il est possible que les antécédents de surdose aggravent les expériences traumatisantes recensées dans le cadre de la revue, notamment la violence, les traumatismes émotionnels et les évènements difficiles survenus pendant l’enfance. Reconnaître les traumatismes en cours et passés des personnes qui utilisent des drogues et fournir des soins qui en tiennent compte sont des volets importants des mesures d’atténuation des méfaits auxquels elles sont confrontées.
  • Certaines expériences en matière de soins de santé, par exemple se voir refuser un traitement des dépendances et avoir des besoins de soins de santé non comblés, font augmenter les risques de surdose. Des mesures de sensibilisation et des changements de politique visant à lever la stigmatisation et les obstacles aux soins pour les personnes qui utilisent des drogues s’imposent si l’on veut leur rendre les soins de santé et les services de prévention des surdoses plus accessibles.
  • La revue a permis de mettre en évidence des conditions relatives à l’environnement physique des personnes qui utilisent des drogues et qui font augmenter les risques de surdose. Ce sont notamment les obstacles de nature policière à l’accès aux services de réduction des méfaits et le fait de vivre dans un secteur touché par la criminalisation, la marginalisation et l’usage de drogues. Les antécédents d’incarcération font également augmenter la probabilité de survenue d’une surdose. Des changements de politiques visant à remédier à la criminalisation et à la stigmatisation des personnes qui utilisent des drogues et à améliorer leur accès aux services sont également nécessaires si l’on veut agir sur les conditions structurelles qui accroissent les risques de surdose.

Points saillants de cette revue systématique : 

  • La revue a permis d’examiner la corrélation entre les facteurs individuels, sociaux et structurels et les surdoses, mais sans élucider les raisons qui peuvent expliquer cette corrélation. Il s’est avéré d’autre part que certains facteurs contribuaient à accroître ou à réduire les risques de surdose selon les circonstances. Dans leur analyse des résultats, les auteur·trice·s ont attiré l’attention sur le jeu des conditions biologiques, psychologiques et sociales pouvant déterminer l’incidence des facteurs individuels et structurels sur les surdoses, ce qui éclaire en partie le fait que certains facteurs puissent entraîner à la fois une augmentation et une diminution des probabilités de survenue d’une surdose. Il est nécessaire de poursuivre les études de recherche afin de mieux cerner l’incidence des facteurs sur les risques de surdose, pris séparément et conjointement.
  • La diversité des méthodes de collecte et d’analyse des données utilisées par les chercheur·euse·s de chaque étude n’a pas permis aux auteur·trice·s de la revue systématique de combiner les résultats sous forme de méta-analyse et de procéder à une estimation globale de l’augmentation ou de la diminution des probabilités de survenue d’une surdose imputable à chaque facteur. D’autres études visant à déterminer dans quelle mesure les différents facteurs influent sur les probabilités de survenue d’une surdose aideront à cerner les domaines prioritaires pour les prestataires de services qui prennent en charge les surdoses chez les personnes qui utilisent des drogues.

Qu’est-ce qu’une revue systématique? 

Une revue systématique est une méthode de recherche documentaire fondamentale servant à éclairer les programmes fondés sur des données probantes. Une revue systématique est un résumé critique des données probantes disponibles sur un sujet précis. Elle utilise un processus rigoureux de recherche de toutes les études liées à une question de recherche précise. Elle permet ensuite d’évaluer la qualité des études pertinentes et de résumer leurs résultats pour relever et présenter les principales observations et limites des études. Si les études d’une revue systématique contiennent des données numériques, ces données peuvent être combinées de façons stratégiques de manière à pouvoir calculer des estimations sommaires (« données regroupées »). La combinaison de données pour produire des estimations groupées peut fournir une meilleure vue d’ensemble du sujet à l’étude. Le processus de regroupement des estimations issues de différentes études est appelé méta-analyse.  

Références

  1. Comité consultatif spécial fédéral, provincial et territorial sur les intoxications par les drogues toxiques. Méfaits associés aux opioïdes et aux stimulants au Canada. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada, septembre 2024. Disponible au https://sante-infobase.canada.ca/mefaits-associes-aux-substances/opioides-stimulants/.
  2. Byrne CJ, Sani F, Thain D et al. Psychosocial factors associated with overdose subsequent to illicit drug use: a systematic review and narrative synthesis. Harm Reduction Journal. 2024 Apr 15;21(1):81. Disponible au https://harmreductionjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12954-024-00999-8.

À propos de l'autrice

Erica Lee est gestionnaire, Contenu du site Web et évaluation chez CATIE. Depuis l’obtention de sa maîtrise en sciences de l’information, Erica a travaillé dans le domaine des bibliothèques de la santé, soutenant les besoins en information des prestataires de services de première ligne et les utilisateur·trice·s de services. Avant de se joindre à CATIE, Erica était la bibliothécaire de l’organisme AIDS Committee of Toronto (ACT).