Expérience de l’utilisation de Maviret dans le nord de l’Italie
Des chercheurs de la région de Lombardie dans le nord-ouest de l’Italie ont recueilli des données dans 30 cliniques situées dans un secteur où des personnes atteintes du virus de l’hépatite C chronique (VHC) avaient utilisé Maviret entre octobre 2017 et janvier 2018. Les personnes en question avaient pris Maviret pendant les périodes suivantes :
- huit semaines : 639 personnes
- 12 ou 16 semaines : 84 personnes
Le profil moyen des participants au début de l’étude était le suivant :
- âge : 58 ans
- génotypes du VHC les plus courants : 1 à 4
- charge virale : 1 million d’UI/ml
- la plupart (83 %) avaient des lésions hépatiques modérées, classées de F0 à F2
- 50 personnes avaient à la fois le VHC et le VIH
- 71 % avaient d’autres affections co-existantes, y compris maladies cardiovasculaires, problèmes de santé mentale et insuffisance rénale chronique
- 26 % utilisaient la méthadone ou la buprénorphine
Résultats
L’analyse de toutes les données n’est pas encore terminée; la plupart des participants ont suivi leur traitement jusqu’au bout et font l’objet d’un suivi en attendant leur test sanguin final. Quatre semaines après la fin du traitement, les résultats préliminaires laissent croire que jusqu’à 97 % des participants ont guéri.
Voici la répartition des taux de guérison disponibles (12 semaines après la fin du traitement) :
- régime de huit semaines : 98 % (43 personnes sur 44)
- régime de 12 ou 16 semaines : 100 % (cinq personnes sur cinq)
Une personne a fait une rechute, et le VHC est redevenu détectable quatre semaines après la fin du traitement. Cette personne avait 51 ans et n’avait pas suivi de traitement auparavant. Il avait des lésions hépatiques minimes et le génotype 3a, et sa charge virale avait été de 200 000 UI/ml avant l’étude. Les chercheurs ont qualifié de bonne son observance du traitement par Maviret et ne sont pas certains de la cause de sa rechute.
Effets indésirables
Les effets secondaires ont été peu fréquents et étaient répartis comme suit :
Manque d’énergie
- régime de huit semaines : 2 %
- régimes de 12 semaines : 0 %
Nausées
- régime de huit semaines : 1 %
- régimes de 12 semaines : 2 %
Démangeaisons de la peau
- régime de huit semaines : 1 %
- régimes de 12 semaines : 7 %
Les effets indésirables ayant entraîné la cessation prématurée du traitement ont été peu fréquents et étaient répartis comme suit :
- régime de huit semaines : une personne
- régimes de 12 semaines : trois personnes
Voici les effets indésirables qui ont entraîné la cessation prématurée du traitement :
- nausées : deux personnes
- démangeaisons de la peau : une personne
- jaunissement de la peau : une personne
Décès
Trois personnes sont mortes pendant l’étude. L’une d’entre elles suivait le régime de huit semaines et les deux autres, le régime de 12 semaines. Une enquête a révélé que ces décès n’étaient pas attribuables à Maviret mais aux causes suivantes :
- caillots sanguins disséminés
- AVC
- réponse inflammatoire grave à une infection bactérienne
À retenir
Les résultats provisoires obtenus en Lombardie révèlent des taux élevés de guérison et des taux faibles d’effets secondaires avec l’usage de Maviret. Ces résultats sont semblables à ce qui a été observé lors des essais cliniques de phase III.
—Sean R. Hosein
RÉFÉRENCE :
D’Ambrosio R, Colli A, Colombo A, et al. Real-life effectiveness and safety of glecaprevir/pibrentasvir among 723 Italian patients with chronic hepatitis C: The Navigator-II study. International Liver Congress, 11-15 April 2018, Paris, France. Presentation GS-013.