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Le booty bumping à moindres risques pour les gars qui font du Party and Play

Si tu booty bump (insertion de drogues dans l’anus), voici quelques conseils pour le faire de façon sécuritaire et éviter des méfaits potentiels tels que des lésions anales ou des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Cela rendra ton expérience de Party and Play (chemsex) encore plus agréable!

10 étapes à suivre pour un booty bump plus sécuritaire

  1. Va à la selle pour n’avoir rien dans le rectum qui empêche l’absorption des drogues.
  2. Lave-toi les mains avec du savon et de l’eau.
  3. Choisis une drogue qui peut être dissoute dans de l’eau.
  4. Place ta drogue dans ton propre cup, ajoute de l’eau stérile à température ambiante et mélange bien à l’aide de ton propre instrument de mixage pour dissoudre ta drogue.
  5. Aspire la solution dans ta propre seringue sans aiguille.
  6. Utilise ton lubrifiant personnel pour lubrifier l’extérieur de la seringue.
  7. Installe-toi dans une position confortable et insère quelques centimètres de la seringue dans ton anus.
  8. Tiens la seringue en place pendant que tu appuies lentement sur le piston pour faire pénétrer la solution de drogue dans ton rectum.
  9. Attends quelques minutes pour que la solution soit absorbée et qu’elle ne ressorte pas, puis retire doucement la seringue. 
  10. C’est fait! Souviens-toi de te laver les mains et de nettoyer.

Essaie d’utiliser du matériel neuf à chaque party, ou nettoie ton propre matériel avec du savon et de l’eau entre deux partys. Ne partage pas ton matériel avec d’autres gars.
    
Commence doucement, vas-y lentement. L’intérieur du rectum absorbe les drogues très rapidement dans ton sang. La possibilité de faire une surdose est élevée. Si tu es un gars trans avec un orifice frontal et que tu y insères la solution de drogue, il faudra peut-être plus de temps avant que la solution soit absorbée et que tu ressentes l’effet que si tu te sers de ton rectum.

Conseils pour du sexe à moindres risques lorsque tu booty bump

Voici quelques conseils pour éviter les dommages à l’anus ou à l’orifice frontal, comme les déchirures, et pour réduire le risque d’attraper ou de passer des ITSS, y compris l’hépatite C, le VIH et la syphilis.

  •  Utilise une généreuse quantité de ton lubrifiant personnel.
  • Attends aussi longtemps que possible (au moins 5 à 10 minutes) entre le moment du booty bump et le moment de recevoir une pénétration, pour que ton corps ait absorbé la solution de drogue.
  • Fais attention aux traces de sang, quand tu fais du booty bumping. Sois attentif à ton corps et à celui de tes partenaires pour reconnaître des blessures ou des signes de détresse. Certaines drogues ont un effet engourdissant. Il peut être difficile de ressentir de la douleur ou des blessures.
  • Assure-toi d’utiliser un condom neuf avec chaque partenaire et sur chaque jouet sexuel. Si tu fais du fisting, utilise un gant neuf pour chaque partenaire. Il vaut mieux éviter de passer le gant une deuxième fois dans le pot de lubrifiant!
  • Parle avec un·e prestataire de soins de santé pour examiner d’autres moyens de prévenir la transmission d’ITSS. Par exemple :
    • La prophylaxie pré-exposition (PrEP) et la prophylaxie post-exposition (PPE) dans le cas du VIH
    • Les vaccins contre les hépatites A et B, la mpox et le virus du papillome humain (VPH)
    • La doxy-PPE et la doxy-PrEP, un antibiotique qui aide à prévenir la syphilis, la chlamydiose et la gonorrhée
    • Le dépistage périodique des ITSS

Fais des pauses, mange quelque chose et hydrate-toi bien. Réalise que le party est fini quand il l’est; il y aura d’autres partys où aller jouer!

Consultez l’affiche Conseils pour du Party and Play plus sécuritaire.

Remerciements

CATIE remercie le AIDS Committee of Toronto, MAX Ottawa et les réviseur·euse·s communautaires et médicaux·ales qui ont offert leur expertise pour la production de cette ressource.

La production de cette publication a été rendue possible grâce à un financement du ministère de la Santé de l’Ontario, de l’Agence de la santé publique du Canada ainsi que du Programme sur l’usage et les dépendances aux substances de Santé Canada. Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement celles de nos bailleurs de fonds.