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L’analyse de goutte de sang séché (GSS) est une méthode de prélèvement sanguin qui peut être utilisée pour diagnostiquer l’hépatite C et dépister le VIH. La goutte est recueillie du bout d’un doigt, déposée sur un papier filtre, puis séchée et envoyée à un laboratoire. Cette approche est aussi fiable et précise que les autres méthodes d’analyse sanguine et pourrait devenir plus largement accessible dans les années à venir puisqu’elle permettrait de compléter les options de dépistage actuelles grâce à la facilité du prélèvement sanguin et à la stabilité de l’échantillon recueilli.

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Nous avons demandé aux prestataires de services suivants les raisons pour lesquelles ils utilisent l’analyse de GSS, la manière dont elle est intégrée à leurs programmes et services, et les leçons qu’ils ont tirées :

  • Stefanie Materniak, directrice des opérations, Centre for Research, Education & Clinical Care of At-Risk Populations (RECAP)
  • Raye St. Denis, directeur général, Shining Mountains Living Community Services
  • Kristin Lichty, infirmière spécialisée dans le traitement de l’hépatite C, Centre de santé communautaire de North Lambton

Stefanie Materniak, Directrice des opérations

Centre for Research, Education & Clinical Care of At-Risk Populations (RECAP)

Pourquoi l’analyse de goutte de sang séché a-t-elle été mise en œuvre dans votre communauté? Quels besoins essayiez-vous de combler et quels avantages offrait-elle? 

Au RECAP, nous voulions utiliser l’analyse par GSS pour diverses raisons, mais la plus importante correspond à l’objectif de notre organisation de diminuer les obstacles physiques et psychologiques auxquels sont confrontés nos patients au sein du système de soins de santé.

La mise en œuvre de l’analyse par GSS au RECAP offre de nombreux avantages :

  • Elle offre une autre option aux patients dont les veines sont difficilement accessibles. Chez certains patients, l’analyse sanguine traditionnelle est très ardue à obtenir, car leurs veines sont difficilement accessibles parce qu’ils s’injectent des drogues. Avant, pour confirmer une infection à l’hépatite C par l’analyse d’ARN ou pour obtenir la charge virale à jour afin d’entreprendre un traitement, nous devions aiguiller les patients dont les veines étaient difficilement accessibles à des cliniques de prélèvement sanguin en milieu hospitalier, qui ont accès à des services plus spécialisés. Cela fait souvent en sorte que le dépistage n’a jamais lieu parce que les patients sont hésitants à se rendre dans ces cliniques en raison d’expériences passées négatives où ils ont été stigmatisés dans le système de soins traditionnel. L’analyse de GSS a fourni à notre clinique une méthode de rechange pour les prélèvements sanguins, nous assurant de pouvoir obtenir l’information nécessaire, même si la collecte de sang traditionnelle ne fonctionne pas.
  • C’est plus rapide que le prélèvement sanguin traditionnel : Avec le prélèvement sanguin traditionnel, beaucoup de temps est nécessaire pour prélever le sang, remplir les documents et s’assurer que l’échantillon est transporté adéquatement au laboratoire local dans les délais impartis pour l’analyse. L’analyse de GSS est rapide pour le patient et le professionnel de la santé et évite les contraintes de temps associées au prélèvement sanguin traditionnel.
  • Elle comble une lacune du dépistage au point de service (PDS) : Notre clinique utilise le dépistage au PDS pour l’hépatite C depuis plusieurs années; c’est un outil rapide et pratique qui donne le résultat la journée même pour le test de dépistage des anticorps, la première étape de confirmation d’une infection à l’hépatite C. Il a été démontré qu’un résultat positif au test au PDS augmente les probabilités qu’une personne s’engage dans un traitement et des visites subséquentes chez nous. Cependant, le dépistage au PDS n’est pas une première étape utile chez ceux qui ont déjà guéri de l’hépatite C, parce qu’ils auront toujours des anticorps dans leur organisme. L’analyse de GSS est facile à pratiquer, quel que soit le milieu, et permet de cibler ceux ayant déjà été infectés par l’hépatite C pour leur faire passer un test de recherche de l’ARN.

Pouvez-vous décrire votre programme? Quelles stratégies avez-vous utilisées pour offrir l’analyse de goutte de sang séché de manière à répondre aux besoins de votre communauté et à encourager les gens à s’y soumettre? 

Notre utilisation de l’analyse de GSS a coïncidé avec le début d’un programme d’intervention de proximité pour le dépistage et le traitement de l’hépatite C. Dans le cadre de ce programme, les professionnels de la santé se déplacent dans divers lieux de notre zone de service (qui s’étend sur environ 8 000 km2 dans le sud du Nouveau-Brunswick et qui comprend plusieurs îles) afin d’offrir un accès pratique au dépistage et au traitement de l’hépatite C. Les séances de dépistage se tiennent dans des pharmacies, des centres communautaires, des soupes populaires, des banques alimentaires et des événements communautaires. Pour certaines d’entre elles, nous avons établi des partenariats avec des organismes de bienfaisance locaux qui aident les populations qui présentent souvent un risque accru de contracter l’hépatite C. Il est très difficile, voire impossible, de pratiquer des analyses sanguines traditionnelles dans ces milieux, en raison du matériel nécessaire, des installations disponibles et de la nécessité de transporter les échantillons de sang.

Parmi les 350 personnes que nous avons vues dans le cadre du programme d’intervention de proximité, nous avons utilisé l’analyse par GSS dans les cas suivants :

  • Pour obtenir la charge virale à jour de 15 patients ayant un test d’ARN positif connu, les rapprochant un peu plus de l’amorce du traitement
  • Pour dépister à nouveau 16 clients qui avaient antérieurement éliminé le virus; deux réinfections ont été décelées
  • Pour diagnostiquer 14 nouvelles infections à l’hépatite C

Nous avons aussi utilisé la GSS afin d’augmenter l’adoption du dépistage des pathogènes transmissibles par le sang (à la fois pour l’hépatite C et le VIH) en offrant une option rapide et facile aux patients hésitants à subir une analyse sanguine ou ne souhaitant pas attendre pour obtenir leur analyse sanguine.

Quelles leçons avez-vous tirées de cette manière de mettre en œuvre le dépistage par goutte de sang séché? Cette approche a-t-elle répondu aux besoins que vous souhaitiez combler? Le cas échéant, quelle est la prochaine étape?

L’utilisation de l’analyse par GSS a en grande partie résolu les enjeux que nous avions en matière d’accès au dépistage de l’hépatite C. Cependant, nous avons ciblé deux principaux enjeux.

Premièrement, au Nouveau-Brunswick, pour suivre un traitement de l’hépatite C en vertu du programme de remboursement des médicaments d’ordonnance de la province, nous devons fournir le génotype du virus, une charge virale récente (de moins de six mois) et le stade de la fibrose (qui mesure l’ampleur de cicatrisation dans le foie). L’utilisation de l’analyse par GSS a résolu le problème de l’obtention de la charge virale; cependant, pour obtenir le génotype, une analyse sanguine traditionnelle est nécessaire, tout comme pour obtenir le stade de la fibrose au moyen de marqueurs cliniques dans l’échantillon de sang si un FibroScan (un appareil à ultrasons spécialisé) n’est pas disponible.

Deuxièmement, l’intervention de proximité et l’arrimage aux soins ont été difficiles dans les communautés rurales auxquelles nous offrons nos services. Dans notre programme d’intervention de proximité, seulement 21 % des gens que nous avons rejoints proviennent de régions rurales, même si, dans certaines de ces régions, le taux d’utilisation de drogues ou d’alcool est plus élevé et le risque de transmission de l’hépatite C est accru en raison du manque d’accès à du matériel sécuritaire. Nous avons appris, en parlant avec nos clients, qu’une raison possible à cela est que la stigmatisation associée au dépistage et à l’accès aux soins est importante dans ces communautés. L’arrivée des restrictions liées à la COVID-19 a rendu l’intervention de proximité encore plus difficile, particulièrement dans les régions rurales où les endroits potentiels pour tenir les séances de dépistage étaient déjà rares.

Alors, quelle est la prochaine étape? Recueillir des échantillons de GSS à domicile. À partir de janvier 2021, nous lancerons un programme destiné aux régions rurales qui permettra aux personnes d’appeler, d’envoyer un texto (SMS) ou un courriel pour demander une trousse de dépistage complète comprenant les instructions, qui sera postée à leur domicile dans un emballage discret. Un professionnel de la santé de RECAP parlera avec ces personnes pour leur fournir du counseling avant le test lorsqu’elles commandent une trousse et offrira du soutien par téléphone lorsqu’elles reçoivent le test pour les guider dans le processus, et fournir du counseling après le test. Des enveloppes prépayées seront fournies afin que les personnes puissent poster la carte de GSS à la clinique. Ensuite, lorsque les résultats seront prêts, le professionnel de la santé de RECAP les leur communiquera. Si le résultat d’analyse est positif, tous les soins et le traitement peuvent être organisés par l’entremise de la clinique RECAP qui s’est associée à deux médecins locaux spécialisés en maladies infectieuses.

Raye St. Denis, Directeur général

Shining Mountains Living Community Services

Pourquoi l’analyse de goutte de sang séché a-t-elle été mise en œuvre dans votre communauté? Quels besoins essayiez-vous de combler et quels avantages offrait-elle?

Les services communautaires Shining Mountains Living Community Services se sont associés au Laboratoire national pour les services de référence sur le VIH de l’Agence de la santé publique du Canada en 2019 pour prendre part à un projet de recherche visant à offrir le dépistage par goutte de sang séché (GSS) à la communauté de Métis que nous servons. Lancé dans le cadre du projet Drum & Sash, notre projet pilote vise à mieux comprendre la manière dont les Métis vivant en Alberta répondraient et accéderaient à d’autres méthodes de dépistage. Nous voulions utiliser cette information pour améliorer la prestation du dépistage et les modèles de soins du VIH et des infections transmissibles sexuellement et par le sang dans une grande variété de milieux urbains et ruraux.

Pouvez-vous décrire votre programme? Quelles stratégies avez-vous utilisées pour offrir l’analyse de goutte de sang séché de manière à répondre aux besoins de votre communauté et à encourager les gens à s’y soumettre?

Shining Mountains œuvre à Red Deer, en Alberta, depuis plus de 20 ans et offre ses services aux personnes susceptibles de contracter le VIH ou l’hépatite C, ou soumises à de la violence familiale ou conjugale, et ayant des dépendances. Nous accordons la priorité à la santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle des Autochtones dans une grande variété d’environnements dans le centre de l’Alberta (p. ex. urbains, ruraux). L’une des forces de Shining Mountains est que l’organisation est détenue, gérée et tenue par des Autochtones.

Nous travaillons avec la Métis Nation of Alberta pour mettre en œuvre le projet pilote de manière à répondre aux besoins de la communauté, à offrir le dépistage par GSS lors d’événements déjà en place et dans des milieux autochtones, et à accorder la priorité à la participation et aux perspectives des Métis.

Nous y sommes parvenus en intégrant le dépistage par GSS aux événements auxquels les Métis participaient déjà. Le projet pilote a été lancé à Red Deer avec une représentation de l’équipe dirigeante de la Métis Nation of Alberta. Le partage de nourriture est une composante importante des cultures autochtones et nos planificateurs d’événements se sont assurés que de la nourriture soit offerte aux participants. Le personnel de Shining Mountains a été formé pour fournir de l’information sur le dépistage par GSS et la manière dont il est pratiqué, ainsi que pour répondre à toute autre question des participants. Pour ceux qui ont choisi de se faire dépister, nous nous sommes assurés que le test soit pratiqué par des Métis.

Quelles leçons avez-vous tirées de cette manière de mettre en œuvre le dépistage par goutte de sang séché? Cette approche a-t-elle répondu aux besoins que vous souhaitiez combler? Le cas échéant, quelle est la prochaine étape?

Plusieurs éléments ont été nécessaires à la réalisation de ce projet et de nombreuses leçons ont été tirées tout au long du processus. La plus grande leçon est que les Métis doivent participer à toutes les étapes des projets destinés à cette population.

Afin d’être bien accueilli, le projet pilote de dépistage par GSS devait être forgé par les expériences et les perspectives des Métis. Il y a eu une courbe d’apprentissage puisque nous avons dû réitérer les besoins des Métis tout au long de la planification et de la mise en œuvre du projet. Nous avons dû être forts et défendre les droits des gens que nous servons afin de maintenir la propriété du projet et notre influence sur le projet lorsque nous travaillions avec des services non autochtones. Dans la prestation du projet pilote, la participation du personnel de Shining Mountains et des Métis a été essentielle à la réussite de ces événements. Les évaluations ont été critiques pour montrer le besoin et voir le portrait d’ensemble de la manière dont notre communauté a répondu à cette forme de dépistage. Cette implication à chaque étape du projet était essentielle pour s’assurer que nous agissions d’une manière qui est adéquate et efficace pour notre communauté.

Ensuite, des partenariats efficaces et collaboratifs avec des organisations comme les Services de santé de l’Alberta ont été essentiels. Grâce au projet, Shining Mountains a mieux compris le fonctionnement des Services de santé de l’Alberta et l’importance d’avoir des personnes-ressources dans diverses régions de l’Alberta pour qu’un programme se déploie de manière efficace.

Kristin Lichty, infirmière spécialisée dans le traitement de l’hépatite C

Centre de santé communautaire de North Lambton

Pourquoi l’analyse de goutte de sang séché a-t-elle été mise en œuvre dans votre communauté? Quels besoins essayiez-vous de combler et quels avantages offrait-elle? 

Notre équipe de soins pour l’hépatite C a fait face à des défis dans le traitement du test de recherche de l’ARN de l’hépatite C (recueilli au moyen d’un prélèvement de sang d’une veine) dans les délais impartis par les lignes directrices de Santé publique Ontario. En effet, notre centre de santé communautaire offre ses services à de nombreuses communautés rurales dans une vaste zone géographique et le transport des échantillons aux laboratoires est un défi, puisque les échantillons doivent être congelés pendant le déplacement. De plus, lorsque notre personnel collectait des échantillons de sang dans certaines communautés rurales, il devait se déplacer sur de longues distances jusqu’au centre à la fin de la journée pour traiter les échantillons à temps, ce qui s’est avéré être une utilisation inefficace du temps.

Nous avons aussi rencontré d’autres défis fréquemment associés à la collecte de sang d’une veine, par exemple, obtenir des prélèvements de clients dont les veines sont difficilement accessibles, obtenir des échantillons de personnes réticentes à subir un prélèvement de sang, et effectuer des prises de sang sous une lumière faible ou dans des milieux non traditionnels comme des cliniques temporaires de dépistage à l’extérieur. Les clients qui utilisent nos services liés à l’hépatite C et à la réduction des méfaits tendent à avoir des situations de logement temporaires, déménageant fréquemment entre les refuges, les motels, les campements, etc. Cela a entraîné un écart entre le dépistage des anticorps de l’hépatite C et de l’ARN, puisqu’on perdait de vue certaines personnes au cours du suivi.

L’avènement des échantillons de goutte de sang séché (GSS) nous a aidés à surmonter ces défis. De plus, le dépistage par GSS a aussi été bénéfique puisque ces tests requièrent un temps de traitement beaucoup moins long que le prélèvement de sang traditionnel et l’entreposage des échantillons est facile. Cela a fait augmenter le temps disponible accordé à l’intervention de proximité et aux soins directs aux clients.

Pouvez-vous décrire votre programme? Quelles stratégies avez-vous utilisées pour offrir l’analyse de goutte de sang séché de manière à répondre aux besoins de votre communauté et à encourager les gens à s’y soumettre? 

Notre programme offre des services liés à l’hépatite C (p. ex. traitement et soutien) et des services de réduction des méfaits, notamment un programme de seringues et d’aiguilles. Nous sommes installés dans un centre de santé communautaire rural et nos clients proviennent d’une vaste zone géographique.

Nous offrons nos services principalement par l’entremise de l’intervention de proximité dans la rue et en créant des partenariats avec d’autres organismes pour rejoindre directement les clients là où ils se rassemblent. Nous offrons des rendez-vous sur place, mais en raison de notre emplacement rural, le transport en commun y est très limité. Notre approche ayant le mieux fonctionné pour rejoindre les utilisateurs de nos services a été de créer des partenariats avec d’autres organismes comme des refuges locaux, des banques alimentaires, des soupes communautaires, le centre de détention local et des programmes de méthadone.

Chaque mois, notre équipe organise plusieurs événements spontanés de dépistage de l’hépatite C à divers endroits. Lors de ces événements, nous offrons à la fois le test de recherche de l’ARN de l’hépatite C par GSS et le dépistage des anticorps au point de service. Nous offrons aussi du counseling, des services de réduction des méfaits et du soutien par les pairs.

Notre objectif est d’offrir un délai de réponse rapide pour le dépistage par GSS de l’hépatite C pour chaque test d’anticorps au point de service réactif. Cela vise à réduire le nombre de clients qui ont un test d’anticorps positif, mais qui ne passent jamais de test de recherche de l’ARN de l’hépatite C. La collecte de GSS nous permet de diagnostiquer une infection à l’hépatite C actuelle sans faire de prélèvement sanguin*.

L’utilisation de la carte de GSS pour rechercher l’ARN de l’hépatite C a fait augmenter le nombre d’endroits et d’occasions où nous pouvons offrir le dépistage de l’hépatite C. L’entreposage des échantillons est simple, la quantité de matériel requis est bien moindre que lorsque nous prélevons du sang d’une veine, et puisque l’échantillon n’a pas à être entreposé ou analysé immédiatement, le dépistage spontané peut avoir lieu après les heures d’ouverture des laboratoires.

Quelles leçons avez-vous tirées de cette manière de mettre en œuvre le dépistage par goutte de sang séché? Cette approche a-t-elle répondu aux besoins que vous souhaitiez combler? Le cas échéant, quelle est la prochaine étape?

Le dépistage par GSS a été incroyablement bénéfique pour notre équipe et nos clients. Pour nos clients qui s’abstiennent de s’injecter des drogues ou dont l’accès aux veines est difficile, l’option de connaître leur statut d’hépatite C sans prélèvement sanguin a été reçue de manière très positive. Les clients ont également émis des commentaires très positifs au sujet de la possibilité de fournir un échantillon pour l’analyse de l’ARN de l’hépatite C immédiatement après avoir reçu un résultat d’anticorps au point de service réactif.

Bien que la collecte d’échantillons de GSS ait des avantages par rapport aux prélèvements sanguins traditionnels dans de nombreux milieux, par exemple dans les milieux d’intervention de proximité et où la lumière est faible, elle comporte certains défis. Pour analyser un échantillon, quatre points sur la carte doivent être complètement remplis. Il peut être difficile d’obtenir suffisamment de sang pour remplir ces points lorsque les mains du client sont froides, ou lorsque ses doigts sont très calleux. Dans ces situations, plusieurs piqûres sont souvent nécessaires. Lorsqu’il est difficile ou impossible d’obtenir un échantillon à partir d’une piqûre du doigt, le prélèvement de sang d’une veine pour le transférer sur une carte de GSS a été une méthode fructueuse.

Pour notre équipe qui offre ses services aux clients en région rurale, la collecte de GSS a comblé certaines lacunes en matière de soins auxquelles nous faisons face lorsque nous évaluions les besoins de nos clients. Dans l’avenir, nous souhaiterions explorer des occasions de transfert des tâches – fournir de la formation aux intervenants de proximité et aux préposés au soutien par les pairs sur la collecte d’échantillons de GSS. Nous espérons ainsi augmenter l’accès au dépistage de l’hépatite C pour les utilisateurs de nos services.

* Le laboratoire de Santé publique Ontario (SPO) accepte les envois de gouttes de sang séché (GSS) dans le but de détecter l’ARN du virus de l’hépatite C. Les échantillons de GSS ne sont acceptés que pour les clients qui ont un résultat confirmé d’anticorps de l’hépatite C (du laboratoire de SPO ou du test au PDS) ET pour les clients qui sont soit incapables de fournir un échantillon de sang prélevé d’une veine ou qui sont situés dans un lieu éloigné ou isolé où la capacité du laboratoire est limitée ou absente.