L’équité en matière de santé
Au Canada, certains groupes sont touchés de manière disproportionnée par le VIH. Cela signifie que la prévalence du VIH au sein de ces groupes est plus élevée que la prévalence globale au Canada. Les groupes les plus touchés par le VIH au Canada sont les suivants :
- les hommes bispirituels, gais, bisexuels, queers et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (cisgenres et trans);
- les femmes trans;
- les personnes qui s’injectent des drogues;
- les peuples autochtones (Premières Nations, Inuits, Métis);
- les communautés africaines, caraïbéennes et noires;
- les travailleur·euse·s du sexe;
- les personnes vivant dans un établissement correctionnel ou récemment libérées.
Être membre de l’un de ces groupes ne signifie pas qu’une personne a automatiquement un risque accru de contracter le VIH. Cependant, les personnes appartenant à ces groupes font face à divers facteurs structurels et sociaux qui peuvent les rendre plus vulnérables au VIH et créer des obstacles à l’accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins appropriés. Être membre de plusieurs de ces groupes peut accroître encore davantage le risque de contracter le VIH.
Les facteurs structurels qui mènent à des inégalités en matière de santé dans le contexte du VIH sont notamment le racisme, la colonisation, l’homophobie et la criminalisation du travail du sexe et de l’utilisation de drogues. En raison de ces facteurs structurels, les personnes de ces groupes sont plus susceptibles de faire face à des facteurs sociaux qui nuisent à l’atteinte d’un bien-être et d’une santé optimaux. Les facteurs sociaux incluent la pauvreté, le sous-emploi, l’insécurité en matière de logement et d’alimentation, et l’incarcération.
Les prestataires de services qui travaillent en prévention, en dépistage ou en soins doivent fournir de l’information et des ressources directement liées au VIH (comme l’accès aux condoms et aux fournitures de réduction des méfaits, l’aiguillage vers le traitement du VIH, etc.). Cependant, ces gestes seuls n’abordent pas les facteurs qui mènent aux inégalités dans le contexte du VIH au Canada. Les prestataires de services doivent absolument connaître ces facteurs et travailler activement pour les aborder. Autrement dit, les prestataires de services devraient aspirer à l’équité en matière de santé, afin que chaque personne ait accès aux ressources, au soutien et aux services dont elle a besoin pour être en santé.
Il y a de nombreuses façons dont des efforts peuvent être déployés pour atteindre l’équité en matière de santé, et les actions à poser dépendront des besoins de la personne ou de la communauté. Pour atteindre l’équité en matière de santé, les prestataires de services peuvent notamment adapter leurs services pour réduire les obstacles et favoriser l’accès; aider les personnes et les communautés à combler leurs besoins qui ne sont pas directement liés au VIH (p. ex., le logement, la sécurité alimentaire, la santé mentale); fournir des références opportunes et appropriées vers d’autres services, notamment du soutien pour favoriser l’arrimage aux soins; et continuellement cibler les occasions de répondre aux difficultés qui empêchent les personnes d’avoir accès à des soins de santé de qualité.
Pour en apprendre plus sur l’équité en matière des santé, consultez :
L’abc du VIH – Ce cours d’autoapprentissage destiné aux prestataires de services est une introduction au VIH et porte notamment sur le dépistage, la prévention et le traitement.
Inégalités pourvoyant à l’épidémie de VIH – Cette vidéo illustre la façon dont les facteurs structurels et sociaux peuvent mener à des inégalités en matière de santé dans le contexte du VIH chez certaines populations au Canada.