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Le soutien aux personnes atteintes d’hépatite C et qui consomment des drogues

Points à retenir

  • Le traitement est très efficace pour guérir l’hépatite C chez toutes les personnes, y compris celles qui consomment des drogues.
  • Les lignes directrices canadiennes et internationales relatives au traitement de l’hépatite C recommandent que toutes les personnes atteintes d’une infection chronique par le VHC reçoivent un traitement, y compris les personnes qui consomment des drogues.
  • Il peut être utile pour une personne consommant des drogues de disposer d’un système de soutien tout au long du traitement. Les prestataires de services peuvent faciliter et soutenir le suivi d’un traitement et l’accès aux ressources de réduction des méfaits.

Le traitement de l’hépatite C est très efficace pour guérir l’hépatite C chez toutes les personnes, y compris celles qui consomment des drogues. Les taux de guérison chez les personnes qui s’injectent des drogues sont similaires aux taux de guérison chez les personnes qui ne s’injectent pas de drogues. Cependant, les personnes qui consomment des drogues sont confrontées à davantage d’obstacles pour accéder au traitement de l’hépatite C, ce qui en fait une population mal desservie en matière de traitement de l’hépatite C. 

Les lignes directrices canadiennes et internationales relatives au traitement de l’hépatite C recommandent de traiter les personnes qui consomment des drogues, qu’elles aient l’intention ou non de poursuivre ou de réduire leur consommation de substances, ou qu’elles aient décidé de mettre fin à cette consommation.

Inquiétudes concernant l’observance du traitement de l’hépatite C

L’observance du traitement est un sujet de préoccupation pour certain·e·s prestataires de services, mais les données portent à croire qu’il n’y a pas de différence significative dans l’observance entre les personnes qui s’injectent des drogues et celles qui ne s’injectent pas de drogues. Pour de plus amples renseignements, consulter la Déclaration de CATIE sur l’efficacité du traitement de l’hépatite C chez les personnes qui consomment des drogues

Inquiétudes concernant la réinfection par l’hépatite C

Les réinfections sont une réalité de la lutte contre l’hépatite C, et les prestataires de services travailleront avec des personnes qui présentent des risques continus de contracter une nouvelle infection par le virus. Le risque de réinfection par le VHC peut être réduit si les personnes ont accès à des connaissances sur la réduction des méfaits, à du matériel de réduction des méfaits neuf et à du soutien. Les personnes qui risquent d’être réinfectées après un traitement doivent subir régulièrement un test de dépistage de l’hépatite C. Cela permet de cerner tout cas aux premiers stades de la réinfection et de l’arrimer aux soins le plus tôt possible.

Considérations relatives à l’accompagnement des personnes qui utilisent des drogues pendant le traitement de l’hépatite C

Le fait de mettre une personne en contact avec des sources de soutien au traitement peut réduire les difficultés qui, autrement, pourraient l’empêcher de suivre le traitement jusqu’au bout. Il existe de nombreuses façons d’aider les client·e·s qui consomment des drogues à terminer leur traitement. Certaines considérations peuvent être importantes, comme la capacité à prendre en charge les effets secondaires ou le besoin de soutien pour respecter le schéma thérapeutique. D’autres considérations peuvent inclure des perceptions négatives concernant les prises de sang et les prestataires de soins de santé. L’absence de systèmes de soutien personnel peut également constituer un obstacle.

Avec des soins efficaces et le soutien adéquat, les personnes qui consomment des drogues peuvent prendre des décisions éclairées sur le traitement de l’hépatite C et recevoir le soutien dont elles ont besoin pour mener à bien leur traitement et guérir de l’hépatite C.

Voici quelques moyens d’aider les client·e·s qui consomment des drogues pendant leur traitement contre l’hépatite C :

  • Parler à vos client·e·s du traitement de l’hépatite C. Discuter des renseignements sur le traitement, des obstacles potentiels aux soins, de l’observance du traitement et des plans pour surmonter les obstacles éventuels peut renforcer la confiance et apaiser les craintes.
  • Faire appel à une variété de sources de soutien. Il peut s’agir de médecins, d’infirmier·ère·s, de conseiller·ère·s, de travailleur·euse·s sociaux·ales, d’intervenant·e·s de proximité et de réduction des méfaits, de préposé·e·s au soutien par les pairs et de militant·e·s. Ces personnes peuvent prendre contact avec les client·e·s et coordonner les différents aspects des soins.
  • Aider les clients à cerner des allié·e·s potentiel·le·s, tels que des membres de la famille et des ami·e·s, qui peuvent les soutenir tout au long du processus de traitement.
  • Traiter les problèmes de santé mentale. Le cas échéant, le suivi et l’aiguillage vers des services de counseling ou des soins psychiatriques peuvent aider les client·e·s ayant des problèmes de santé mentale à suivre le traitement.
  • Cerner des ressources et arrimer les client·e·s à ces ressources, telles que l’aide au logement, l’aide au revenu et les sources d’alimentation saine. Il est plus facile pour une personne de s’arrimer aux soins et d’observer le traitement lorsque ses besoins fondamentaux sont satisfaits. Le soutien nutritionnel peut être particulièrement important si les médicaments d’une personne doivent être pris avec de la nourriture.
  • Promouvoir le soutien par les pairs avant, pendant et après le traitement. Les pairs peuvent fournir de nombreux types de soutien, tels que l’accompagnement aux rendez-vous chez le ou la médecin, l’échange d’expériences et de stratégies d’adaptation et le soutien émotionnel. 
  • Promouvoir et soutenir la réduction des méfaits avant, pendant et après le traitement. Faites savoir aux gens qu’ils ou elles peuvent rechercher de l’information et des ressources sur la réduction des méfaits sans être jugé·e·s. Pour de plus amples renseignements sur l’usage de drogues à moindres risques, voir la section Prévention et réduction des méfaits.

Ressources pour les prestataires de services

Ressources pour les client·e·s

Révisé en 2025.