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Pratiques de tatouage et de perçage plus sûres

Points essentiels

  • Certaines formes d’art corporel, comme le tatouage ou le perçage, supposent une rupture de l’épiderme, ce qui augmente le risque de transmission de l’hépatite C et d’autres infections si les instruments dont on se sert sont réutilisés ou mal stérilisés.
  • L’utilisation d’instruments neufs et stériles pour chaque séance (aiguilles neuves, encre fraîche) permet de réduire le risque de transmission de l’hépatite C.
  • La plupart des établissements professionnels appliquent des règlements et des normes visant à réduire le risque de transmission de l’hépatite C pendant le tatouage ou le perçage.
  • Les pratiques de réduction des risques permettent aux personnes qui ne peuvent pas ou qui choisissent de ne pas recourir à des services professionnels, de limiter les dangers d’infection par l’hépatite C.

Les tatouages et les perçages sont des formes populaires d’art corporel au Canada. Ces deux pratiques supposent une rupture de l’épiderme, ce qui peut augmenter le risque de transmission de l’hépatite C.

  • Le tatouage consiste à transpercer la peau avec une aiguille pour déposer de l’encre ou un pigment permanent sous l’épiderme.
  • Le perçage consiste à percer un petit trou dans la peau à l’aide d’une aiguille, généralement avant d’insérer un bijou, par exemple un anneau ou un bouton.

Si les instruments de tatouage ou de perçage sont réutilisés ou mal stérilisés, il est possible de transmettre l’hépatite C ou d’autres infections. Il n’est pas nécessaire que des traces de sang soient visibles sur les instruments pour que le virus de l’hépatite C soit transmis. Le virus de l’hépatite C peut survivre à l’extérieur de l’organisme pendant de longues périodes, et il peut se loger sur des surfaces ou des instruments mal nettoyés.

Cette rubrique présente brièvement les mesures de prévention qui permettent de limiter le risque de transmission de l’hépatite C dans les lieux où l’on pratique l’art corporel, qu’ils soient professionnels ou non.

L’art corporel dans les établissements professionnels

Au Canada, de nombreuses personnes se font faire des tatouages ou des perçages dans un studio spécialisé. La plupart des studios professionnels sont soumis à des règlements et sont inspectés par les services de santé publique.

Pour réduire le risque de transmission de l’hépatite C, il est plus sûr de se faire tatouer ou percer par un artiste ou dans un studio :

  • qui a obtenu un certificat d’inspection des autorités locales de santé publique;
  • qui dispose d’un autoclave (appareil utilisé pour stériliser les instruments de travail);
  • qui applique des protocoles de lutte contre les infections afin d’empêcher la transmission de l’hépatite C et du VIH.

L’art corporel dans un cadre non professionnel

Le risque de transmission de maladies par voie sanguine (comme l’hépatite C) et d’autres infections cutanées peut être plus élevé dans les cadres non professionnels. Le perçage ou le tatouage effectué en dehors d’un cadre professionnel peuvent poser des problèmes de prévention des infections pour les raisons suivantes :

  • les outils et les surfaces de travail sont mal stérilisés ou pas du tout entre deux séances;
  • l’encre est mise en commun, ce qui en fait un réservoir de bactéries et de virus;
  • les objets tranchants et autres instruments de travail ne sont pas correctement mis au rebut, ce qui peut entraîner des blessures accidentelles par piqûre d’aiguille.
Tatouages et perçages en milieu carcéral

Il n’est pas rare que les personnes détenues se fassent faire un tatouage ou un perçage en prison. Le risque de transmission de l’hépatite C est supérieur en milieu carcéral, car il n’est pas possible, dans ce type d’environnement, de stériliser les instruments de tatouage et de perçage ou de se procurer du matériel neuf.

Diffuser de l’information sur les pratiques de tatouage ou de perçage plus sûres est un excellent moyen d’inviter les détenus à prendre part à des réflexions importantes concernant leur santé, et notamment en matière de réduction des risques et de prévention de l’hépatite C.

Méthodes de prévention des infections

Il est important de préparer et d’utiliser correctement les instruments et l’environnement de travail afin de réduire le risque d’infection. Il s’agit entre autres d’utiliser des aiguilles et de l’encre neuves pour chaque perçage ou tatouage et de veiller à ce que l’environnement de travail soit nettoyé entre chaque séance.

Les autres pratiques qui contribuent à réduire le risque de transmission de l’hépatite C et d’autres infections sont les suivantes :

  • utiliser des instruments et du matériel adaptés au type d’art corporel pratiqué (par exemple, utiliser des aiguilles de perçage creuses et des ornements corporels conçus pour la zone à percer);
  • utiliser des gants en latex ou en vinyle neufs pour chaque individu, et changer de gants lorsqu’ils sont souillés ou avant de toucher d’autres surfaces;
  • utiliser à chaque fois des accessoires neufs (par exemple, des tampons dentaires pour les perçages buccaux, ou du papier stencil pour tatouages);
  • jeter les aiguilles et autres instruments dans un contenant destiné aux objets tranchants ou dans une bouteille à parois rigides munie d’un couvercle étanche;
  • savoir dans quelle mesure l’utilisation de drogues et de l’alcool peuvent affecter le jugement et les compétences de l’artiste et du client, et prendre à l’avance des décisions éclairées concernant la consommation de ces substances;
  • préparer correctement la zone à tatouer ou à percer et traiter convenablement la plaie.

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Revisé en 2021