La santé cardiovasculaire
Le terme maladie cardiovasculaire désigne de nombreuses affections médicales touchant le cœur et les vaisseaux sanguins. Cela comprend entre autres la crise cardiaque (blocage du flux sanguin vers le cœur, qui peut endommager le muscle cardiaque), l’accident vasculaire cérébral ou AVC (dommages au cerveau causés par la réduction du flux sanguin), l’angine (douleur à la poitrine causée par la coronaropathie), la cardiomyopathie (augmentation du volume du cœur) et les troubles des valvules cardiaques.
Les personnes vivant avec le VIH semblent courir un risque plus élevé d’avoir ces maladies que les personnes séronégatives. Il est donc important que votre prestataire de soins de santé vérifie régulièrement la santé de votre cœur et que vous intégriez des efforts pour promouvoir votre santé cardiaque dans votre plan pour vivre bien et longtemps avec le VIH.
Facteurs de risque de maladies cardiovasculaires
Parmi les nombreux facteurs qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires pour les personnes vivant avec le VIH, certains sont liés spécifiquement au virus, alors que d’autres figurent parmi les facteurs de risque généraux, tels que le tabagisme et l’hypertension artérielle.
Inflammation chronique
L’inflammation chronique causée par le VIH contribue de façon importante aux dommages subis par les vaisseaux sanguins et à l’apparition des maladies cardiovasculaires chez les personnes séropositives. Le traitement antirétroviral aide à réduire l’inflammation, mais ne peut éliminer complètement celle-ci ni le risque de maladies cardiovasculaires. Lors d’une étude menée en 2012, des scientifiques de l’Université Harvard ont rapporté que le taux d’inflammation dans l’aorte (artère principale sortant du cœur) des personnes séropositives n’ayant pas de maladie cardiovasculaire était semblable à celui des personnes séronégatives atteintes d’une maladie cardiovasculaire établie. L’inflammation ne semblait pas être liée au genre de traitement antirétroviral utilisé et était présente tant chez des personnes ayant une charge virale indétectable que chez des personnes ne présentant aucun facteur de risque habituel de maladies cardiovasculaires. Les chercheur·euse·s ont eu la prudence de souligner que ces résultats n’impliquent pas que la réduction des facteurs de risque habituels n’est pas importante, mais simplement qu’il faut aussi lutter contre l’inflammation.
Taux de lipides anormaux
De nombreuses personnes vivant avec le VIH ont des taux de lipides élevés dans le sang, ce qui peut accroître leur risque de maladies cardiovasculaires. L’infection au VIH non traitée contribue tout particulièrement à l’augmentation des taux de triglycérides et de « mauvais » cholestérol et à la réduction du taux de « bon » cholestérol.
Médicaments contre le VIH
L’amorce d’un traitement anti-VIH est l’une des meilleures choses que vous pouvez faire pour la santé de votre cœur. Mais certains médicaments contre le VIH — notamment certains inhibiteurs de la protéase plus anciens et certains analogues nucléosidiques plus anciens comme le d4T (stavudine, Zerit) — ont été liés à un risque accru de problèmes cardiovasculaires. Si possible, il vaut mieux choisir des médicaments qui permettent de maintenir ce risque au minimum. Votre prestataire de soins de santé peut collaborer avec vous pour choisir une association de médicaments qui inhibera efficacement le VIH tout en causant le moins d’effets secondaires possible.
Lorsque des personnes qui avaient des taux élevés de triglycérides ou de mauvais cholestérol alors qu’elles prenaient des inhibiteurs de la protéase (IP) sont passées à des médicaments d’une autre classe — comme un schéma à base d’inhibiteurs d’intégrase, leur taux de lipides s’est amélioré. Heureusement, si votre taux de triglycérides ou de mauvais cholestérol se met à augmenter peu de temps après l’introduction d’un médicament anti-VIH particulier (indice possible que ce dernier contribue au problème), il sera sans doute possible de trouver un substitut parmi la grande variété d’antirétroviraux sur le marché aujourd’hui.
Bien que certains médicaments anti-VIH exercent un effet négatif sur les taux de lipides (en augmentant les taux de cholestérol et de triglycérides), les antirétroviraux réussissent généralement à réduire considérablement l’inflammation et le risque de maladies cardiovasculaires et d’autres affections graves.
Les médicaments reconnus pour augmenter le risque de diabète peuvent également contribuer aux maladies cardiaques.
Autres facteurs de risque
Les autres facteurs qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, pour les personnes tant séronégatives que séropositives, incluent les suivants :
- tabagisme
- hypertension artérielle
- diabète
- stress
- style de vie sédentaire (manque d’exercice)
- âge supérieur à 45 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes
- consommation de drogues, dont la cocaïne, l’héroïne et le crystal meth
- surpoids
- antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires
- maladie des gencives
Diagnostic
Pour diagnostiquer un problème cardiovasculaire, votre prestataire de soins de santé vous posera des questions sur vos antécédents médicaux et les problèmes que vous éprouvez dernièrement.
Votre prestataire de soins de santé voudra aussi vérifier votre tension artérielle régulièrement ou vous conseillera de le faire vous-même à l’aide d’un appareil à domicile ou dans une pharmacie. Il ou elle pourrait également recommander un ou plusieurs des tests suivants :
- tests sanguins pour déterminer si vous avez des taux de lipides problématiques
- électrocardiogramme (ECG)
- échocardiogramme
- moniteur Holter
- radiographie thoracique
- tomodensitométrie
- IRM
- épreuve d’effort
- cathétérisme cardiaque
- échographie des artères du cou
Les signes et symptômes qui peuvent indiquer la présence d’une maladie cardiovasculaire incluent les suivants :
- hypertension artérielle
- dysfonction érectile
- douleur ou sensation de froid dans le bas des jambes et les pieds survenant lors de l’activité physique et disparaissant rapidement au repos (indice possible de la maladie artérielle périphérique dans les vaisseaux sanguins des jambes).
- angine de poitrine (douleur dans la poitrine se produisant lors de l’activité physique ou au repos)
- essoufflement
- engourdissement, faiblesse ou sensation de froid se produisant subitement dans les jambes ou les bras (indice possible du rétrécissement des vaisseaux sanguins dans la région touchée)
- perte soudaine de la vision ou troubles visuels
- étourdissements, vertige, faiblesse et altérations momentanées de la conscience (indice possible d’un flux sanguin insuffisant vers le cerveau ou d’un AVC)
Certaines personnes peuvent avoir une crise cardiaque ou un AVC même si elles n’éprouvent aucun de ces symptômes. Que vous ayez des symptômes évidents ou pas, il n’est jamais trop tôt pour améliorer votre santé cardiaque.
Prévenir les maladies cardiovasculaires
Vous ne pouvez rien faire pour changer votre âge ou les antécédents médicaux de votre famille, mais il existe bien des mesures pour réduire le plus possible votre risque de maladies cardiovasculaires et protéger la santé de votre cœur.
- Arrêter de fumer. Le tabagisme est l’un des facteurs les plus importants conduisant à une maladie cardiovasculaire chez les personnes vivant avec le VIH. Fumer des cigarettes provoque une inflammation chronique des vaisseaux sanguins et du cœur et aggrave l’inflammation causée par le VIH. (Pour en savoir plus sur l’inflammationLe tabagisme endommage les vaisseaux sanguins, influe négativement sur les taux de cholestérol, fait monter la tension artérielle et augmente le risque de diabète. Si vous fumez, écraser pour de bon vous permettra de réduire considérablement votre risque de maladies du cœur. Il existe de nombreux moyens et outils pour vous aider à le faire. Demandez à votre prestataire de soins de santé de vous présenter les différentes options.
- Essayez de maintenir votre niveau de stress au minimum. Vivre avec le VIH et d’autres affections chroniques peut ajouter du stress à votre vie, en plus des autres évènements, pressions et responsabilités auxquels vous devez faire face. La pratique régulière de diverses techniques axées sur le lien entre le corps et l’esprit comme l’acupuncture, le massage, la méditation, le yoga et d’autres méthodes de relaxation pourrait également vous aider à libérer et à gérer votre stress.
- Si vous vous sentez déprimé·e, cherchez du soutien. Il existe un lien entre la dépression chronique (réalité que vivent de nombreuses personnes séropositives) et un risque accru de maladies du cœur. Si vous vous sentez triste ou déprimé·e, surtout pendant de longues périodes, cherchez un soutien émotionnel auprès de proches capables d’écouter sans juger, faites appel aux services de counseling et de soutien par les pairs offerts par de nombreux organismes de lutte contre le VIH et de santé communautaire ou obtenez de l’aide auprès d’un·e prestataire de soins de santé d’expérience.
- Faites régulièrement de l’exercice. L’exercice régulier renforce le cœur, réduit la tension artérielle, améliore les taux de cholestérol, réduit le stress, facilite le maintien d’un poids santé et peut réduire la résistance à l’insuline et améliorer la glycémie. Consultez votre prestataire de soins de santé pour connaître le genre de programme d’exercices qui vous convient avant de commencer.
- Maîtrisez votre tension artérielle. L’hypertension est un important facteur de risque de crise cardiaque et d’AVC. Une alimentation nutritive et de l’exercice régulier vous aideront à maintenir une tension artérielle saine. Si la modification de votre style de vie ne suffit pas, votre prestataire de soins de santé pourra vous suggérer un médicament pour vous aider à maintenir une tension artérielle normale.
- Adoptez une alimentation favorisant la santé du cœur. Une alimentation équilibrée et nutritive contribue à votre santé globale et à votre sentiment de bien-être, ainsi qu’à la santé de votre cœur. Il est particulièrement important de réduire votre apport total en matières grasses, de réduire la quantité de glucides et d’éliminer toute graisse partiellement hydrogénée, également appelée gras trans. Les gras trans sont des matières grasses chimiquement modifiées qui se trouvent dans la plupart des margarines, la graisse alimentaire végétale, de nombreux produits de boulangerie et les grignotines. Il vaut mieux privilégier les matières grasses non modifiées, insaturées ou non hydrogénées, surtout les graisses mono-insaturées comme l’huile d’olive extravierge. N’oubliez pas non plus d’inclure beaucoup de légumes, de fruits, de légumineuses et de grains entiers dans votre régime alimentaire.
Certains organismes de lutte contre le VIH et de santé communautaire emploient des diététicien·ne·s agréé·e·s qui travaillent sur place. Si vous cherchez quelqu’un pour vous conseiller sur votre alimentation ou vous aider à modifier vos habitudes alimentaires, demandez à votre organisme local de lutte contre le VIH ou de santé communautaire si vous pouvez prendre rendez-vous avec un·e diététicien·ne ou un·e nutritionniste agréé·e. - Maîtrisez vos taux de lipides. Le conseil que donnent habituellement les médecins aux personnes ayant un taux élevé de triglycérides ou de mauvais cholestérol est de consommer moins de matières grasses. Or, les modifications alimentaires ont peu de chances de vous procurer des bienfaits importants si vos médicaments anti-VIH sont la principale cause de votre problème. En revanche, si votre alimentation comporte beaucoup de gras trans (rouleaux de printemps, frites et beignes, entre autres), et beaucoup de glucides, il est certainement possible qu’elle contribue à vos problèmes lipidiques. Si c’est le cas, il peut être utile de consommer moins de matières grasses et de sucre et d’éliminer complètement les gras trans, tout en mangeant davantage de fruits, de légumes et de grains entiers (bonnes sources de fibres alimentaires solubles qui peuvent bloquer l’absorption du cholestérol). La consommation de fibres solubles additionnelles sous forme de graines de psyllium (Metamucil) peut aussi aider. Si vos taux de triglycérides et de cholestérol sont élevés, envisagez de prendre des suppléments nutritionnels afin de vous protéger contre les dommages cardiovasculaires.
- Maintenir un poids sain. L’excès de graisse abdominale, en particulier, est lié à un risque accru de maladie cardiaque.
- Évitez les drogues ou limitez la quantité que vous consommez. La cocaïne, les amphétamines (speed), le crystal meth et l’ecstasy peuvent tous augmenter la tension artérielle et la température corporelle, accélérer la fréquence cardiaque et rétrécir les vaisseaux sanguins approvisionnant le cœur, de sorte que le risque de crise cardiaque augmente considérablement. L’héroïne et les autres opioïdes peuvent causer l’arythmie cardiaque et l’œdème pulmonaire (du liquide dans les poumons qui peut rendre la respiration difficile). De plus, l’injection de drogues donne parfois lieu à de graves infections cardiaques. Si vous utilisez des drogues injectables, veillez à utiliser du matériel d’injection neuf à chaque fois pour réduire ce risque. Si vous êtes aux prises avec un problème d’usage de drogues ou avec ses effets, demandez à votre prestataire de soins de santé de vous aider ou de vous orienter vers de l’aide.
- Évitez les infections. Bien sûr, personne ne cherche à attraper la grippe, une maladie des gencives ou toute autre infection, mais il est important de prendre des précautions pour s’en protéger parce que les infections, y compris les infections transmissibles sexuellement (ITS), déclenchent de l’inflammation dans le corps et, ainsi, peuvent augmenter le risque de crise cardiaque. Si vous croyez avoir été exposé·e à une ITS, parlez-en à votre prestataire de soins de santé afin de vous faire tester et, si nécessaire, traiter. Faites-vous vacciner chaque année contre la grippe et renseignez-vous sur le vaccin antipneumococcique auprès de votre prestataire de soins de santé. Parlez également avec un·e prestataire de soins de santé de la possibilité de vous faire vacciner contre la COVID-19 si ce n’est pas déjà fait.
Toutes ces mesures peuvent réduire considérablement votre risque de maladies cardiovasculaires et améliorer votre santé cardiaque, sans parler des bienfaits probables pour votre apparence et votre sentiment de bien-être
Médicaments qui baissent le taux de cholestérol
Si vous avez un « taux de cholestérol élevé » — ou plus précisément un taux élevé de triglycérides ou de « mauvais cholestérol » — et que les modifications apportées à votre style de vie ne suffisent pas à le faire baisser, votre prestataire de soins de santé recommandera peut-être une médication pour maîtriser vos taux de lipides et réduire votre risque de maladies cardiovasculaires.
Les statines sont la classe de médicaments la plus recommandée pour améliorer les taux de lipides. Les statines réduisent les taux de mauvais cholestérol et de triglycérides et peuvent augmenter le taux de « bon » cholestérol. Certaines statines interagissent avec des inhibiteurs de la protéase particuliers. Les statines que les prestataires de soins de santé prescrivent le plus souvent aux personnes vivant avec le VIH incluent l’atorvastatine (Lipitor) et la rosuvastatine (Crestor). On ne devrait pas utiliser la lovastatine (Mevacor) et la simvastatine (Zocor) avec les inhibiteurs de la protéase.
Cholestin est un composé à base de plante médicinale qui agit de façon semblable aux statines pour faire baisser les taux de cholestérol et pourrait aussi interagir avec certains médicaments anti-VIH. Les statines peuvent également interagir avec certains suppléments à base de plantes médicinales. Avisez toujours votre prestataire de soins de santé et votre pharmacien·ne de tous les médicaments et suppléments que vous prenez.
Toutes les statines compromettent la capacité de l’organisme à produire la coenzyme Q10, qui est un antioxydant. Cette dernière est importante pour la santé du cœur, des nerfs et des muscles et plus particulièrement pour la santé des parties fonctionnelles des cellules qui produisent l’énergie (qu’on appelle des mitochondries).
Par conséquent, certain·e·s praticien·ne·s des soins de santé naturels et pharmacien·ne·s conseillent aux personnes utilisant des statines de prendre 200 à 400 mg de coenzyme Q10 par jour.
Les statines sont sans danger pour de nombreuses personnes, mais elles peuvent causer des effets secondaires. Certains d’entre eux sont relativement légers, alors que d’autres sont potentiellement graves — par exemple des problèmes musculaires, des dommages hépatiques, une glycémie accrue susceptible d’entraîner le diabète de type 2 et une réduction de la capacité de l’organisme à créer la forme active de la vitamine D. Comme les statines sont également susceptibles de provoquer des anomalies congénitales, elles sont déconseillées pendant la grossesse ou aux personnes souhaitant devenir enceintes. Les expert·e·s recommandent aux patient·e·s d’arrêter la prise de statines dès le premier signe de douleur, de sensibilité, de faiblesse ou de fatigue musculaire et de consulter rapidement un·e prestataire de soins de santé pour en faire évaluer la cause. Si cela vous arrive, votre prestataire de soins de santé pourra faire un test sanguin pour vérifier votre taux de créatine phosphokinase (mesure de la dégradation musculaire) et déterminer si vous devriez continuer de prendre une statine.
Les fibrates sont une autre classe de médicaments qui aident à corriger les déséquilibres lipidiques. Les fibrates sont considérés comme le meilleur choix pour les personnes ne présentant qu’un taux élevé de triglycérides. On utilise parfois des statines et des fibrates ensemble, mais cela augmente le risque d’effet toxique musculaire, un effet secondaire des statines. Certains fibrates, tel le gemfibrozil, font diminuer les taux de vitamine E et de coenzyme Q10. Lorsque ces médicaments sont utilisés, la prise de suppléments de vitamine E (400 à 800 UI par jour) et de coenzyme Q10 (100 à 400 mg par jour) devrait être envisagée.
Étant donné le risque d’interactions médicamenteuses associé aux statines et aux fibrates, certain·e·s prestataires de soins de santé préfèrent la niacine (1 000 mg par jour), une vitamine B qui peut réduire considérablement le taux de triglycérides et, dans une moindre mesure, le taux de mauvais cholestérol. De plus, la niacine agit mieux que les statines pour accroître le taux de bon cholestérol. Cependant, l’intérêt pour l’utilisation potentielle de la niacine a diminué au cours de la dernière décennie, car nous avons appris que, malgré sa capacité à augmenter le taux de bon cholestérol (HDL), la niacine ne réduit pas de manière significative le risque de maladie cardiovasculaire grave et n’améliore pas la survie des personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire.
Si vous prenez de la niacine comme traitement d’appoint à votre statine ou à tout autre médicament pour le cœur, votre prestataire de soins de santé devrait effectuer des tests de mesure des enzymes hépatiques pour s’assurer que vous la tolérez. Il est également important que votre glycémie (taux de sucre sanguin) soit vérifiée régulièrement parce que la niacine peut influer sur ce taux. Comme la niacine cause parfois des problèmes de résistance à l’insuline, certain·e·s expert·e·s déconseillent son usage aux personnes prenant des antirétroviraux, surtout si elles manifestent déjà des signes de problèmes glycémiques.
Certaines personnes trouvent que le supplément appelé pantéthine (forme de la vitamine B appelée acide pantothénique) est utile pour augmenter le taux de bon cholestérol.
L’acide aminé L-carnitine s’est révélé efficace pour normaliser les taux de triglycérides élevés causés par l’infection au VIH. Puisqu’elle libère davantage de carnitine libre dans le sang, la version dénommée acétyl-L-carnitine est plus efficace que la L-carnitine ordinaire. Certain·e·s prestataires de soins de santé trouvent que le fait de prendre l’acétyl-L-carnitine (1 500 mg par jour) avec un agent qui fait baisser les taux de lipides permet de normaliser le taux de triglycérides lorsque les seuls médicaments ne réussissent pas à le faire.
Les acides gras oméga-3, qui sont présents dans l’huile de poisson et l’huile de krill, peuvent réduire l’inflammation et aider à prévenir les arythmies cardiaques et à faire baisser le taux de triglycérides. Manger des poissons gras, tels que le saumon sauvage (celui en conserve est souvent sauvage, mais il est bon de vérifier l’étiquette pour s’en assurer), les anchois, le maquereau, les sardines, le thon, le hareng et le flétan, est une façon délicieuse d’absorber des acides gras oméga-3. La prise régulière de suppléments d’huile de poisson (une ou deux capsules par jour) peut aussi être utile.
Même si vous ne parvenez pas à normaliser complètement vos taux de lipides avec vos médicaments sur ordonnance, rappelez-vous qu’il est toujours possible de réduire votre risque global de maladies du cœur en combinant l’exercice régulier, une saine alimentation, la méditation ou d’autres techniques de réduction du stress et la prise de suppléments nutritionnels.
Les nutriments suivants peuvent aider à prévenir les dommages aux artères et à protéger le cœur :
- Magnésium (500 à 600 mg par jour) : présent en quantité insuffisante chez certaines personnes vivant avec le VIH, le magnésium peut contribuer à prévenir les dommages artériels et à protéger le cœur. Toutefois, un excès de magnésium peut causer la diarrhée; essayez donc de trouver la dose qui vous donne des selles molles et bien formées.
- Antioxydants (y compris les vitamines E et C, les bioflavonoïdes, le sélénium, la coenzyme Q10, la N-acétyl-cystéine [NAC] et l’acide alpha-lipoïque) : comme les vitamines B, les antioxydants aident à prévenir les changements chimiques qui doivent avoir lieu dans les vaisseaux et lipides sanguins afin que les dépôts de graisse puissent se loger dans le revêtement des vaisseaux sanguins; ce faisant, ces nutriments aident à prévenir les dommages artériels. Ainsi, même si vous ne réussissez pas à normaliser votre taux de cholestérol, vous pourrez réduire la quantité de cholestérol qui se déposera dans vos vaisseaux sanguins en vous assurant des réserves suffisantes de tous ces nutriments dans le corps.