Introduction

La grande accessibilité de la thérapie anti-VIH puissante, couramment appelée trithérapie ou multithérapie, a donné lieu à une augmentation spectaculaire de l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), surtout dans les pays à revenu élevé comme le Canada. Malgré cette bonne nouvelle, certaines personnes séropositives se trouvent aux prises avec des problèmes à long terme à mesure qu’elles vieillissent, tels que des lésions hépatiques et rénales causées par la co-infection à l’hépatite B ou C, le diabète et l’hypertension.

Des greffes d’organes ont été tentées chez des personnes atteintes du VIH à l’époque précédant l’avènement de la trithérapie. De façon générale, la survie des receveurs d’organes séropositifs semblait raccourcie à cette époque-là. Or, à l’heure actuelle, des médecins aux États-Unis et en Europe occidentale ont acquis de l’expérience et réussissent maintenant des greffes du foie et du rein chez des personnes vivant avec le VIH.

Jusqu’à récemment, les PVVIH du Canada étaient systématiquement exclues comme candidats à la transplantation d’organes. Aujourd’hui, cependant, leur admissibilité aux listes d’attente en vue d’une greffe est maintenant prise en considération en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. Espérons que la transplantation d’organes se fera systématiquement dans un proche avenir lorsqu’elle sera nécessaire.

Dans ce numéro de TraitementSida, nous abordons plusieurs questions liées à la transplantation d’organes dans le contexte de l’infection au VIH.