Complications pouvant survenir à la suite d’une transplantation

Si, à long terme, les médicaments immunosuppresseurs réussissent à minimiser les attaques lancées par le système immunitaire contre les tissus greffés, plusieurs problèmes de santé peuvent se produire à cause de l’affaiblissement de l’immunité. Pour plusieurs raisons, il est difficile de déterminer clairement les causes spécifiques de certains de ces problèmes à long terme.

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Problèmes préexistants

Les personnes qui reçoivent une greffe du foie ou du rein présentent souvent des facteurs de risque traditionnels de maladies cardiovasculaires avant que la greffe soit effectuée. Parmi ces facteurs de risque, mentionnons les mauvaises habitudes alimentaires, le tabagisme, la consommation de drogues ou d’alcool, le surplus de poids, le manque d’activité physique, etc. Certains ne parviennent pas à éliminer toutes ces mauvaises habitudes à la suite de la transplantation.

Les immunosuppresseurs sont susceptibles d’amplifier certains des effets des facteurs de risque cardiovasculaires préexistants. Comme on donne souvent aux receveurs d’organes une combinaison de médicaments immunosuppresseurs, il peut être difficile de faire le lien entre chaque effet indésirable et un médicament particulier.

Complications cardiovasculaires

Compte tenu des points déjà soulevés, notons que la survenue de maladies cardiovasculaires précoces — y compris l’hypertension et les taux de lipides sanguins anormaux — est une complication courante à la suite d’une greffe d’organe.

Diabète

Selon l’étude, entre 5 % et 20 % des receveurs d’organes développeraient un diabète de type 2 dans l’année suivant la chirurgie. Le tacrolimus (Prograf) réduit la production d’insuline (hormone nécessaire à la régulation de la glycémie) dans le corps et semble comporter un risque de diabète plus élevé que celui de la cyclosporine (Neoral, Sandimmune). La prise du sirolimus (rapamycin, Rapamune) semble aussi augmenter le risque de cette complication.

Cancer

De façon générale, le vieillissement des personnes séronégatives déclenche l’affaiblissement graduel de leur système immunitaire et, ainsi, l’augmentation de leurs risques de cancer. À mesure que les receveurs d’organes vieillissent, leurs risques de cancer augmentent aussi à cause des immunosuppresseurs qu’ils doivent prendre en continu. Des chercheurs d’Australie et de Nouvelle-Zélande qui suivent les taux de mortalité de receveurs d’organes séronégatifs ont fait des observations intéressantes. Même si le nombre de décès attribuables aux crises cardiaques ou aux AVC a diminué — sans doute grâce à la prévention —, la mortalité due aux infections et aux cancers a augmenté. En effet, dans l’ensemble, les personnes séronégatives qui font l’objet d’une greffe d’organe sont de trois à cinq fois plus susceptibles de développer un cancer.

En ce qui concerne les cancers relativement courants – côlon, sein, poumon, prostate — chez les personnes séronégatives n’ayant pas reçu de greffe, les taux n’augmentent que légèrement chez les greffés d’organes. Mais il y d’autres cancers, notamment ceux de la peau et du système immunitaire, qui ont tendance à se déclarer chez les receveurs d’organes. Les études sur l’usage d’agents immunosuppresseurs par les PVVIH n’ont pas duré assez longtemps pour permettre aux chercheurs de tirer des conclusions certaines par rapport à leurs effets.

Chez les personnes séronégatives, l’exposition à la cyclosporine a été associée à une augmentation du risque de cancer, contrairement à la mycophénolate (CellCept). Quant aux études ayant évalué l’exposition aux inhibiteurs de mTOR, à savoir le sirolimus et l’évérolimus (Certican, Zortress), elles laissent croire que ces médicaments semblent être associés à un moindre risque de cancer, du moins pour le moment.

Les équipes de transplantation mènent des essais cliniques sur différentes doses et combinaisons d’immunosuppresseurs afin de déterminer lesquelles sont les plus efficaces et les plus sécuritaires à long terme.

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