Conversations avant et après le test

Les conversations et les informations préalables et postérieures au test peuvent apporter un soutien aux personnes qui reçoivent des trousses d’autotest du VIH, en s’attaquant à la stigmatisation, en fournissant des renseignements exacts et accessibles et en favorisant l’arrimage aux services de soins et de soutien. Cela peut se faire en personne ou par d’autres moyens (p. ex. brochures jointes à la trousse, en ligne). Ces conversations peuvent jouer un rôle important dans la normalisation du dépistage du VIH et doivent être abordées avec sensibilité, empathie et selon une approche positive de la sexualité, tout en reconnaissant l’autonomie de la personne. 

« Il faut être disposé·e à s’asseoir avec les gens et à les écouter, leur donner le temps et l’espace de ressentir leurs émotions. » - Participant·e au Dialogue national

« Souvenez-vous toujours de ce qu’a été votre premier test et de ce que vous avez ressenti lorsque vous avez obtenu un résultat positif. » - Participant·e au Dialogue national

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Vous trouverez ci-dessous des recommandations fondées sur la pratique à prendre en compte pour déterminer comment avoir des conversations avant et après le test avec les client·e·s, ainsi que des considérations sur ce qu’il convient de faire lorsque les conversations ne sont pas possibles ou souhaitées par la personne qui passe le test.

Recommandations fondées sur la pratique

1. Reconnaissez que certaines personnes peuvent vouloir avoir des conversations approfondies sur l’autotest tandis que d’autres voudront simplement prendre une trousse. Respectez l’autonomie de chaque personne, adaptez les renseignements que vous lui fournissez à ses besoins et à ses préférences, et prévoyez d’autres moyens de transmettre des renseignements, si nécessaire. 

2. Reconnaissez que toutes les situations ne se prêtent pas à des conversations approfondies avant ou après le test, et prévoyez d’autres méthodes de transmission de renseignements. Envisagez d’orienter les personnes vers des ressources en ligne ou de leur fournir des documents imprimés tels que des cartes postales, des brochures ou des autocollants lorsque les conversations ne sont pas possibles ou souhaitées.

3. Pensez à joindre aux trousses d’autotest des messages à retenir et les coordonnées des personnes à contacter au sein de votre organisme, afin que les gens sachent à qui s’adresser s’ils ont des questions ou des inquiétudes. 

4. Lorsque cela est possible et souhaité, fournissez avant le test des renseignements pertinents pour la personne et la situation (p. ex. l’abc VIH, comment effectuer un autotest et comment interpréter les résultats).

5. Lorsque cela est possible et souhaité, fournissez après le test des renseignements pertinents pour la personne et la situation (p. ex. prévention des infections transmissibles sexuellement, voies d’orientation vers les services de prévention et de traitement du VIH, nécessité d’un test de confirmation, questions juridiques). 

6. Informez les personnes concernées qu’elles peuvent bénéficier d’un soutien, quel que soit le résultat de leur test, et assurez-les qu’elles peuvent être orientées vers des soins et d’autres services.

7. Créer un environnement sûr et respectueux pour parler de sexualité et d’usage de drogues et lutter contre la stigmatisation liée au VIH et les renseignements erronés. 

8. Si vous disposez de trousses d’autotest périmées, envisagez de les utiliser pour montrer comment utiliser le test au cours de vos conversations. Cela peut contribuer à réduire l’anxiété liée à la réalisation du test ou la confusion quant à son fonctionnement. 

9. Envisagez des stratégies pour calmer les inquiétudes des personnes qui reçoivent un résultat positif en les aidant à se préparer aux résultats possibles et à comprendre quelles seront les prochaines étapes.

10. Si quelqu’un soulève des questions de sécurité (p. ex. si elle craint que son partenaire ne réagisse négativement), offrez-lui du soutien et orientez-le·la vers les services appropriés ou vers d’autres options de dépistage. 

11. Évaluez et adaptez constamment les conversations et les approches d’échange de renseignements sur la base du retour d’information des client·e·s.

12. Envisagez de fournir aux prestataires de soins des messages à retenir ou des scénarios pour faciliter les conversations avant et après le test. 

13. Fournissez un environnement de soutien aux personnes dont les résultats ne sont pas valides et soyez prêt·e·s à les rassurer et à les guider lors d’un nouveau test. Faites savoir aux personnes concernées qu’elles peuvent s’adresser à votre organisme si leurs résultats ne sont pas valides, afin d’obtenir d’autres tests ou du soutien. 

14. Fournissez un environnement favorable aux personnes dont les résultats sont réactifs, en leur laissant le temps d’assimiler les renseignements et d’exprimer leurs émotions et leurs inquiétudes. Offrez du silence et du temps si nécessaire. Lorsque la personne est prête, discutez des prochaines étapes, y compris le test de confirmation et l’arrimage aux soins. 

15. Fournissez un environnement favorable aux personnes dont le résultat n’est pas réactif et permettez-leur de poser des questions et d’exprimer leurs émotions et leurs inquiétudes. Soyez prêt·e·s à les orienter vers des services de prévention ou d’autres services de soutien nécessaires.

16. Respectez l’initiative des client·e·s en déterminant le rythme et la profondeur des discussions, en veillant à ce qu’ils ou elles se sentent responsabilisé·e·s et maîtres de leurs décisions en matière de soins. 

17. Veillez à ce que l’ensemble du personnel ait accès à des services de soutien pour faire face à des situations émotionnellement difficiles avec les client·e·s, y compris l’orientation vers des services d’autres organismes lorsque cela est approprié ou souhaité.